Date de publication :

Secteur Transition écologique
Pays concerné
Japon
Thématique Réseaux institutionnels
La France et le Japon ont signé un accord de coopération nucléaire à Paris
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La déclaration conjointe s'engage à approfondir et à accélérer les liens dans la recherche et le développement de la prochaine génération de réacteurs nucléaires, tels que les réacteurs à neutrons rapides refroidis au sodium.

Les travaux se poursuivront sur la prolongation de la durée de vie des réacteurs existants, le démantèlement des centrales nucléaires, notamment celle de Fukushima Daiichi au Japon, le développement des capacités nucléaires civiles dans les pays intéressés et la promotion du recyclage des combustibles nucléaires usés afin de réduire les besoins en uranium.

Agnès Pannier-Runacher, ministre française de l'énergie, a rencontré Yasutoshi Nishimura, ministre japonais du commerce, de l'économie et de l'industrie. Ils ont discuté de l'accélération de la coopération technique dans le domaine du cycle du combustible nucléaire et de la mise en place d'une chaîne d'approvisionnement n'impliquant que des pays partageant des "valeurs communes", une allusion voilée au rôle prépondérant de la Russie dans ce secteur.

Cette annonce fait suite à des discussions en marge de la réunion du G7 sur l'énergie et le climat qui s'est tenue à Sapporo le mois dernier, au cours de laquelle les ministres ont discuté de la coopération en vue d'une relance de l'énergie nucléaire au Japon, afin de répondre à la demande croissante d'électricité sans provoquer d'augmentation des émissions de gaz à effet de serre.

Le journal japonais Sankei a rapporté plus tôt que le Premier ministre Fumio Kishida a affecté quelque 46 Mds JPY (337 M USD) sur trois ans à partir d'avril 2024 pour aider à développer des réacteurs à neutrons rapides refroidis au sodium.

Cette déclaration commune est intervenue un jour après qu'une cour d'appel parisienne ait autorisé le gouvernement français à racheter le géant du nucléaire EDF dans le cadre de son plan à long terme visant à redynamiser le secteur nucléaire et à construire jusqu'à 14 nouveaux réacteurs d'ici à 2050.

Cette année, la France a également signé un accord bilatéral avec le Royaume-Uni, qui met l'accent sur le nucléaire en tant que source d'énergie à faible teneur en carbone, susceptible de réduire la dépendance à l'égard de fournisseurs tels que la Russie.

Sources : Nikkei Asia, Mai 2023