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Secteur Santé
Thématique Grands projets
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L’Afrique représente 17% de la population mondiale, et pourtant le continent compte pour moins de 3% des génomes analysés dans le monde, puisque la plupart des études sont basées sur des patients en Europe et en Amérique du Nord. Pour rappel, le séquençage de l’ADN est utile à la compréhension de l’origine de certaines maladies et à l’adaptation du traitement.

L’African Society of Human Genetics affirme qu’il y a un vrai besoin d’analyser le génome spécifiquement africain. Le séquençage de l’ADN améliorera l’accès et la compréhension des informations sur les malades et permettra de répondre à certaines problématiques de l’industrie pharmaceutique. Cela pourra aider les populations africaines à avoir accès à des traitements adaptés à la spécificité de leur génome et à leurs variations génétiques. Il faut noter que l’Afrique est la partie du monde avec l’ADN le plus génétiquement diversifié. Le premier centre de séquençage de génome à grande échelle en Afrique a été créé en 2017 en Afrique du Sud, au Cap dans les locaux du South African Medical Research Council (SAMRC).

Cette étude du génome africain ne sera pas seulement utile à la population locale mais elle permettra aussi de mieux comprendre les mutations génétiques susceptibles de contribuer à l’apparition d’une maladie et de pouvoir donc la prévenir ou la traiter en adaptant l’action des médicaments.

L’exemple le plus flagrant est celui des variants du gène PCSK9 qui sont extrêmement rares chez les Européens (moins de 0,1%) mais relativement courants chez les Afro-Américains (environ 2%). Le gène est corrélé à des taux beaucoup plus faibles de certains lipides sanguins, une découverte qui a conduit à au moins un nouveau médicament pour la dyslipidémie, associée à une crise cardiaque et à un accident vasculaire cérébral, qui affecte les populations du monde entier.

 

Source: Marlowe Hood, 11 février 2021, Medical Press.