Une étude de l'Embrapa a identifié des stratégies permettant de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) dans l'élevage laitier sous les climats tropicaux : gestion des pâturages, amélioration génétique et adaptation du régime alimentaire des animaux par l'augmentation des niveaux de protéines et d'aliments pour animaux. Depuis dix ans, l'Embrapa vérifie les résultats obtenus par les chambres respirométriques, utilisées pour mesurer les émissions de gaz dans différentes situations. Les tests effectués dans l'unité de Coronel Pacheco (MG) montrent que l'inclusion de certains ingrédients, comme le son de coton, influence le pourcentage de méthane entérique envoyé dans l'atmosphère.

Six fermes modèles réparties dans les États de Goiás, Minas Gerais et São Paulo appliquent la méthodologie de l'Embrapa, car elles font partie d'un programme en partenariat avec Nestlé. Selon les estimations, elles produiront du lait à faible teneur en carbone d'ici 2025. L'inclusion de légumineuses, l'intensification de la gestion des pâturages et la taille des particules dans les régimes alimentaires (huiles végétales, composés végétaux secondaires et additifs) sont quelques-unes des variables appliquées. La réduction des émissions de méthane a atteint 30 %, en plus de l'amélioration de l'efficacité du système de production. Des entreprises telles que Nestlé et Danone investissent dans des programmes ayant le même objectif de neutraliser les émissions de carbone dans leurs activités. 

Au cours de la 1ère phase, les fermes pilotes ont fait l'objet d'un diagnostic des émissions de carbone. Dans un 2e temps, les producteurs ont bénéficié d'un suivi et d'un soutien technique pour adopter des pratiques d'agriculture régénératrice, d'amélioration de la gestion, de conservation des sols et de gestion des déchets. La phase actuelle est celle de l'insertion de lignes directrices, telles que la gestion appropriée des pâturages continus ou tournants, la modification du régime alimentaire (niveaux de protéines et quantité de concentrés), l'augmentation du niveau d'alimentation et les activités visant à l'amélioration génétique des animaux.

Au Brésil, l'agriculture et l'élevage sont responsables de 33,6 % des émissions brésiliennes de gaz à effet de serre (GES), dont 19 % proviennent de la fermentation entérique. Le cheptel bovin contribue à 97 % des émissions de méthane, dont 86 % du cheptel viande et 11 % du cheptel laitier.

Source : Globo Rural, 14 juin 2023