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Les chercheurs du département de neurochirurgie de l'université américaine de Stanford ont implanté à un patient atteint de la maladie de Charcot (maladie neurodégénérative, qui prive progressivement le patient de tout mouvement jusqu'à la paralysie complète) quatre petits carrés de 64 microélectrodes faites de silicone. Pénétrant dans le cortex cérébral sur seulement 1,5 millimètre, elles enregistrent les signaux électriques produits par les aires du cerveau liées à la production du langage.
Les signaux produits sont véhiculés en dehors du crâne grâce à un faisceau de câbles, et traités par un algorithme. La machine a «appris», sur quatre mois, à en interpréter le sens. Elle associe les signaux à des phonèmes, -les sons qui permettent de former les mots d'une langue-, et les traite avec l'aide d'un modèle de langage.
Avec son interface cerveau-machine (ICM), le patient parle via un écran au rythme de plus de 60 mots par minute. Encore loin des 150 à 200 mots par minute d'une conversation standard.
L'équipe vise maintenant une version sans fil du dispositif, qui aurait « des conséquences profondes sur l'indépendance et les interactions sociales » d'un patient, selon David Moses, co-auteur de l'étude et professeur en neurochirurgie à l'Université de San Francisco.