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Le secteur viticole n’échappe ni à la prise de conscience écologique, ni à la législation européenne et va devoir amorcer le retour des bouteilles consignées pour le vin. En effet, l’ordonnance de la Commission européenne sur les emballages et les déchets des emballages prévoit d’atteindre d’ici 2030 pour les vins les 5 % d’emballages réutilisables, dont la consigne fait partie.
La fabrication de la bouteille en verre est responsable de 395 g de CO2, soit 47 % du total des émissions de CO2 d’une bouteille de vin. C’est 10 fois plus que pour produire un tetra-pack de contenance égale, mais la bouteille en verre reste l’emballage de prédilection pour le vin. La consigne est donc un compromis pour la conserver tout en réduisant l’emprunte carbone du vin.
Une expérimentation de la consigne pour les bouteilles de vin menée par l’Université de Geisenheim révèle que pour un taux de retour de seulement 50 %, la bouteille consignée économise du CO2 par rapport à la bouteille en verre à usage unique classique dès sa troisième utilisation.
Toutefois, la mise en place de la consigne pour le vin va prendre du temps, car elle nécessite une logistique spécifique et une uniformisation des normes.
Source : Meike Strobach et Prof. Dr. Rainer Jung de l’école supérieure de Geisenheim, der deutsche weinbau, 15 septembre 2023