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Secteur Cosmétiques
Thématique Grands projets
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Les émissions CO² en Thaïlande

En Thaïlande, le secteur de l’industrie (comprenant les cosmétiques) est le second plus gros émetteur de CO² avec 93,56 Mt eqCO² soit 20% du total des émissions (le secteur de l’énergie & chauffage est le premier avec 22% des émissions totales). Selon l’analyse de la trajectoire carbone de la Thaïlande faite par Climate-Action, celle-ci est critiquement insuffisante pour atteindre l’objectif des Accords de Paris pour endiguer le réchauffement climatique à +1,5°C. Aujourd’hui, si rien n’est fait, le Pays du Sourire suit la trajectoire des +4°C, ce qui aurait des effets irréversibles et désastreux sur les populations, l’environnement (biodiversité et écosystèmes), l’économie, etc. L’industrie de la cosmétique a donc un rôle important à jouer.

Les émissions carbones du secteur de la cosmétique à l'échelle mondiale

La majorité des émissions de gaz à effet de serre du secteur de la beauté proviennent d’une part des émissions indirectes induites par la consommation des produits et d’autre part de l’approvisionnement en matières premières.

  • Consommations indirectes : les entreprises attribuent 40-80% de leurs émissions à l’usage de leurs produits. En effet, l’usage de shampooings ou gel douches par exemple nécessite l’utilisation d’eau chaude. Cette eau est le plus souvent chauffée avec une source d’énergie fossile donc très carbonée. Ces émissions sont donc difficiles à contrôler d’autant plus qu’elles dépendent du secteur de l’énergie, lui-même 1er émetteur de CO² dans la grande majorité des pays.
  • Approvisionnement en matières premières : les entreprises attribuent 30-50% de leurs émissions à ce processus. Que ce soit du côté de la pétrochimie pour la fabrication d’actifs nécessitant des énergies fossiles ou encore la récolte pour les actifs naturels nécessitant ces mêmes ressources et des matériaux carbonés (alcool), l’empreinte carbone du produit augmente considérablement

Pour le reste des émissions, elles proviennent également des sources d’énergie fossiles utilisées majoritairement pour le transport (essence) (5%), la fabrication (électricité et ingrédients) (5%) et le traitement de fin de vie des produits (énergies) (5%). Si les entreprises ne peuvent pas totalement contrôler les émissions indirectes, elles peuvent cependant agir directement sur les autres postes d’émissions du secteur. 

Par exemple, en s'approvisionnant plus localement (réduction des coûts de transports), en utilisant une source d'énergie renouvelable, en améliorant la gestion des ressources comme l'eau et des déchets, les acteurs du secteur pourront faire un pas en avant en faveur de la décarbonation du secteur de la cosmétique, en Thaïlande et à l'échelle mondiale.

Sources : ClimateActionTracker.org, Thailand - OurWorldInData.org, Thailand - Carbon Trust,  Janvier 2023