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Secteur Transition écologique
Thématique Entreprises
Comment réduire le CO2 dans l'atmosphère ? Une nouvelle technologie permet de filtrer le dioxyde de carbone dans l'air comme un gros aspirateur. Une start-up d'Essen a mis en service une installation pilote.
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L'installation pilote lancée par la start-up d'Essen Greenlyte Carbon Technologies permet de filtrer le CO2 de l'air. Elle peut filtrer jusqu'à sept kilos de CO2 par heure. C'est à peu près la quantité de dioxyde de carbone qu'un arbre absorbe en un an. 

"Un ventilateur aspire l'air dans la tour de l'installation, qui entre en contact avec un liquide spécial qui extrait le CO2 de l'air", explique Florian Hildebrand, CEO de la start-up d'Essen. Son cofondateur, Peter Behr, effectue des recherches sur ce liquide depuis déjà plusieurs années. Dans l'installation, le CO2 réagit dans le liquide et sort de la machine sous forme de bicarbonate. Dissoute dans l'eau, cette substance peut ensuite être dissociée par un procédé d'électrolyse. Outre le CO2, il en résulte de l'hydrogène et de l'oxygène. "On a justement besoin de carbone pour presque tout, par exemple pour la fabrication de plastique", explique Hildebrand.  

La technologie "Direct Air Storage" (DAC) fait l'objet de travaux dans le monde entier. Peter Viebahn de l'Institut de Wuppertal pour le climat, l'environnement et l'énergie estime que cette technologie est importante pour réduire la concentration de CO2 dans l'atmosphère terrestre. Aujourd'hui, il est encore assez coûteux de filtrer le gaz à effet de serre de l'air. Pour une tonne de CO2, cela coûte près de 600 EUR ; pour qu'il soit possible de l'utiliser en masse, le prix devrait, selon les experts, tomber à 150 ou 200 EUR. 

Cette technologie est une contribution supplémentaire à la prévention de la crise climatique, mais ce n'est pas la seule solution. "D'ici 2050, l'entreprise veut extraire de l'air une gigatonne - soit un milliard de tonnes - de CO2 par an. Greenlyte Carbon Technologies a déjà vendu sa première installation commerciale. Malgré cela, ils continuent à tester et à faire des recherches à Essen afin d'améliorer leur installation et de la rendre plus efficace. 

 

Source : Tagesschau, novembre 2023