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Selon un récent rapport de l'ONG Wrap, engagée dans la lutte contre le changement climatique, la forte appétence des consommateurs britanniques pour la mode met en péril les initiatives écologiques du secteur.
Bien que l’industrie de la mode ait réussi à réduire son empreinte carbone de 12 %, cette avancée est compromise par une augmentation de 13 % de la production et des ventes de vêtements. En moyenne, chaque Britannique achète 28 articles par an, la consommation la plus élevée en Europe.
Malgré les progrès réalisés par les 130 marques et détaillants signataires du pacte environnemental volontaire de Wrap "Textiles 2030" le rapport fait état d'une croissance continue de la production de vêtements, annulant ainsi les gains déjà acquis.
En 2022, l'empreinte carbone des textiles commercialisés par les signataires a généré 12,1 millions de tonnes de dioxyde de carbone, soit une légère réduction de 2 % par rapport à 2019. Parallèlement, l'empreinte hydrique a augmenté de 8 %, atteignant 3,1 milliards de mètres cubes en 2022. Cette hausse est imputable principalement à la production de fibres de coton, qui représente 84 % du total. Malgré ces chiffres, le volume des produits mis sur le marché par les signataires a augmenté de 13 % au cours de cette période, mettant en lumière les défis persistants liés à la durabilité dans l'industrie de la mode.
Wrap encourage ses partenaires à adopter rapidement des modèles commerciaux circulaires à l’instar de la location et la réparation, dans le but de favoriser leur croissance tout en réduisant leur dépendance aux ressources naturelles.
Source : Nigel Taylor, 07/11/23, Fashion Network