Le 8 janvier, le groupe Schwarz a baissé le prix de ses céréales pour le petit déjeuner. Ainsi, les MDD de Lidl et de Kaufland seront vendues 0,20 à 0,30 EUR moins cher qu’auparavant. Immédiatement après cette annonce, d’autres chaînes de magasins ont suivi le mouvement et également baissé leurs prix. C’est le cas des discounters Norma et Aldi, dont les articles se vendent respectivement 0,30 EUR et 11 % de moins que l’année passée. Du côté du pain, c’est Aldi qui mène la danse. Son pain de seigle de 500 g a perdu 0,20 EUR, passant à 0,79 EUR.

Peu à peu, comme pour les alternatives végétales et les surgelés l’année dernière, la plupart des distributeurs alignent leurs prix. Si Edeka a affirmé également adapter ses prix à ceux de la concurrence, le focus du numéro un de la distribution reste la qualité.

Cette nouvelle dynamique de baisses de prix montre que ce dernier restera une question brûlante en 2024. Ceci s’explique par la forte inflation qu’avait connu le marché de l’alimentaire ces derniers mois, qui était bien supérieure au niveau de l’inflation générale. Toujours dans le contexte de l’inflation, les consommateurs sont particulièrement sensibles aux prix, et s’avèrent moins fidèles à une chaîne de magasins qu’avant, ce qui incite les distributeurs à aligner leurs prix pour rester compétitifs.

Pour les distributeurs, il s’agit aussi de répercuter la récente baisse du prix des matières premières et des coûts de production sur les prix en rayon afin que celle-ci bénéficie aux clients. En effet, avec un recul de l’inflation générale et du coût d’une partie des matières premières, les consommateurs s’attendent à une baisse des prix dans les rayons, affirme le directeur des drogueries dm, Christof Werner. Le dirigeant de Bünting préfère rester prudent : dans l’absolu, l’inflation reste élevée dans la zone euro, et l’évolution de la situation va surtout dépendre des facteurs politiques et économiques qui s’appliqueront aux chaines d’approvisionnent.

Le prix étant plus que toujours un (si ce n’est LE) facteur déterminant l’achat, les distributeurs développent leurs stratégies pour rester compétitifs. La chaîne bio Alnatura va faire preuve de pédagogie et mieux expliquer le rapport qualité-prix de ses produits à ses clients, tandis que Metro veut mettre en œuvre sa devise « acheter plus et moins payer ».

Sources : Marco Hübner, Lebensmittelzeitung, 8/01/2024 - Manfred Stockburger, Lebensmittelzeitung, 5/01/2024