Le segment des fromages s’est développé positivement entre novembre 2022 et octobre 2023 dans la GMS (discounters et drogueries inclues), avec + 20,2 % de chiffre d’affaires. Cette hausse, surtout liée à l’augmentation des prix - les volumes restant relativement stables (+ 0,7 %) - est d’abord soutenue par celle des marques de distributeurs (MDD), dont le chiffre d’affaires (CA) a bondi de 29,3 %, et les volumes de 3,2 %. Le prix des MDD a, lui aussi, augmenté, de 25,3 %.

D'un angle plus général, dans le marché des produits laitiers, les MDD ont gagné en importance, leurs parts de marché ayant augmenté en un an de 4,4 % en valeur, atteignant ainsi 61,5 %. Le CA des produits de marques nationales est en hausse de 7,9 %, mais les volumes reculent de 4,4 %. Si le CA a évolué positivement pour tous les produits laitiers, la plus grande hausse (+ 40,6 %) a été observée pour la mozzarella et le fromage frais. Les volumes ont aussi augmenté, respectivement de 11,2 et de 10,5 %. Pour les fromages à pâte dure ou à la coupe, segments phares des MDD, les ventes ont augmenté de 27 % en valeur et de 1,4 % en volume.

Concernant le lait (frais et pasteurisé), la crème et les autres boissons laitières, le CA a augmenté de 11,4 %, et le prix de 19,4 %. En revanche, les volumes reculent de 6,7 %. Ici, les MDD se portent mieux que les marques nationales, avec un CA  de +15,6 % contre « seulement » + 6,5 %. En revanche, tous voient leurs volumes baisser : - 5,4 % pour les MDD, et - 8,9 % pour les marques nationales. La hausse du prix des MDD (+ 22,2 %) est supérieure à celle des marques nationales (+ 16,8 %).

Les parts de marché des MDD pour le lait, la crème et les boissons et desserts à base de lait atteignent 56,4 % (+ 2 %). La croissance du CA des MDD concerne tous les groupes de produits de ce segment, et est la plus forte pour le fromage blanc (quark) avec 30,9 %, suivi par les yaourts (+ 26,4 %). Cependant, pour le lait classique, qui reste une catégorie majeure, le chiffre d'affaires des MDD s’est seulement accru de 3,4 %, et les volumes ont diminué de près de 10 %.

Source : Norbert Gefäller, Milchmarketing, janvier 2024.