Date de publication :

Secteur Transition écologique
Pays concerné
Allemagne
Thématique
Décision de l'UE sur la directive relative à l'efficacité énergétique des bâtiments : les objectifs climatiques doivent être abordables
Image info sectorielle

Ce que nous dit Tim-Oliver Müller, directeur général de la fédération allemande de l'industrie du bâtiment, concernant la décision prise le 12 mars 2024 par le parlement européen sur l'efficacité énergétique des bâtiments : 

"Il ne fait aucun doute que les émissions dans le secteur du bâtiment doivent être réduites et que les taux de rénovation doivent être augmentés. Une bonne feuille de route efficace en matière de rénovation ne signifie toutefois pas seulement atteindre les objectifs climatiques, mais aussi y parvenir de la manière la plus économique possible. La rentabilité doit être la ligne directrice. Étant donné que les bâtiments et leur raccordement à l'énergie et au chauffage sont très différents, il est important de déterminer pour chaque situation le triptyque optimal entre l'enveloppe du bâtiment, la technique du bâtiment et les possibilités de raccordement aux énergies renouvelables et au chauffage. Si ce principe est respecté, les dépenses pour les propriétaires, par exemple pour les sociétés de construction de logements qui mettent à disposition des espaces locatifs à bas prix, sont également abordables. En effet, toute prescription de l'État ne peut être couronnée de succès que si la faisabilité économique est garantie - celle-ci étant à son tour la base de loyers abordables.

"Il est donc positif que les objectifs de rénovation puissent être atteints dans le cadre de ce qu'on appelle des approches par quartier, plutôt que de rénover des bâtiments individuels à grands frais. En outre, il est bon qu'un cadre juridique ait été créé pour la prise en compte du cycle de vie des émissions de CO2 dans la construction de bâtiments.

"Le gouvernement fédéral doit maintenant s'attaquer résolument à la mise en œuvre de la directive sur les bâtiments et mettre à disposition un cadre fiable qui corrige à la fois la fragmentation et l'opacité du paysage des subventions et évite que nous menions un débat au niveau national sur des objectifs minimaux trop ambitieux et que l'obligation de rénovation fasse ainsi son retour par la petite porte. Cela décourage les investisseurs, laisse les propriétaires démunis et conduit à une nouvelle baisse de l'activité de rénovation. Sinon, les emplois qui sont maintenant supprimés dans la crise de la construction ne seront plus disponibles pour les futures tâches de réhabilitation."

Source :Bauindustrie - 12/03/2024