L'entreprise loue déjà l'accès à des serveurs d'une puissance de calcul de 0,6 exaflop par seconde, mais les frais d'utilisation élevés limitent l'accès à des  grandes entreprises principalement. Sakura prévoit de lancer son service en nuage avec une puissance de calcul allant jusqu'à 2,0 exaflops dès cette année.

Un exaflop correspond à la capacité de calculer au moins un quintillion d'opérations en virgule flottante, ou FLOPS, par seconde. En novembre l'année dernière, le superordinateur le plus rapide au monde était Frontier, développé par l'entreprise américaine Hewlett Packard Enterprise, avec une puissance d'environ 1,2 exaflops, selon Top 500, un projet d'experts visant à mesurer les capacités des superordinateurs.

Sakura, dont le chiffre d'affaires annuel n'est que de 20 Mds JPY de yens (135 M USD), a attiré l'attention l'année dernière en annonçant son intention d'acheter 2 000 puces H100 de Nvidia, le semi-conducteur le plus utilisé pour l'entraînement à l'IA avancée.

"Il n'a pas été facile d'obtenir un tel volume", a déclaré M. Ueno. "De nombreuses entreprises essaient d'obtenir la H100, mais beaucoup d'entre elles ne peuvent même pas dire quelle sera la date de livraison". Sakura prévoit d'utiliser les 2 000 H100, installés dans son centre de données à Hokkaido, pour fournir la base de la puissance informatique qu'elle vendra via le cloud.

Ce projet s'inscrit dans le cadre des efforts déployés par le gouvernement pour se doter de capacités nationales en matière d'IA et rattraper les entreprises technologiques américaines. En juin dernier, Sakura a été choisie par le ministère japonais de l'économie, du commerce et de l'industrie pour participer à un programme dans le cadre de la loi sur la promotion de la sécurité économique visant à "assurer un approvisionnement stable en cloud.

Source : Nikkei Asia, 26/03/24