Date de publication :

Secteur Produits alimentaires
Pays concerné
Allemagne
Thématique
Après les chutes de grêle inhabituellement précoces et violentes de la semaine 16, le gel a frappé en semaine 17. Selon l'assurance « Vereinigte Hagel », toutes les régions de culture d'Allemagne ont enregistré, avec des différences régionales, des dommages parfois très importants dus au gel, voire des pertes totales.
Image info sectorielle

La vague de froid a touché les vergers et les vignes. Dans toute l'Allemagne, les températures sont tombées, à quelques exceptions près, en dessous de -2° C, voire jusqu'à -7° C dans certaines régions. Selon des estimations provisoires, le montant total des dégâts en Allemagne s'élève à plus de 500 M EUR.

Dès la mi-avril, la plupart des plantations d'arbres fruitiers d'Allemagne étaient en pleine floraison, parfois même déjà en phase de défloraison, soit environ 10 à 14 jours plus tôt que la « normale ». A ces stades, les arbres sont particulièrement sensibles aux gelées tardives. Cela a entraîné des dégâts catastrophiques au niveau régional, notamment dans les Länder de l'est et en Hesse rhénane. Le risque d'épisodes de gel augmente globalement, bien que le réchauffement global puisse laisser penser le contraire à première vue. La phénologie a également changé en raison de la hausse des températures très tôt dans l'année. Ces dernières années, la floraison a été avancée de quelques jours à quelques semaines. Parallèlement, les épisodes de gel continuent à se produire et peuvent désormais toucher davantage les plantes en pleine floraison. 
Même si le taux d'assurance contre le gel a fortement augmenté ces dernières années, de nombreuses exploitations n'ont jusqu'à présent pas souscrit de police. Dans de nombreux cas, cela conduit à des problèmes de liquidités, voire à une mise en danger de l'existence des exploitations. La protection contre les risques financiers liés aux intempéries va donc continuer à gagner en importance. Mais cette assurance multirisque ne sera durable et économiquement viable à long terme pour les exploitations que si l'État y participe financièrement de manière permanente, comme c'est le cas dans presque tous les pays de l'Union européenne.

Source : Fruchthandel.de du 29 avril 2024