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Le marché du lithium au Chili
Le lithium chilien est extrait de saumures présentes dans les déserts de sel du nord du pays. Le désert de sel d’Atacama détient à lui seul 11 % des réserves mondiales de lithium, soit 11 M t.
Deux géants se partagent le marché actuel du lithium : SQM, entreprise chilienne, 2e fournisseur mondial, représentant près de 20 % de la production mondiale. Elle bénéficie d'une concession dans le Salar d’Atacama jusqu’en 2030. Albemarle, une entreprise américaine. 3e place mondiale avec 16 % de la production, et dispose d'une concession sur le même site jusqu’en 2043.
En 2022, les exportations de lithium ont explosé. En un an, les exportations sont passées de 1,2 Md USD à 8,1 Mds USD en 1 an.
Contexte chilien : acteurs publiques et privés ; acteurs français au Chili
Le Président Boric, élu fin 2021, veut renforcer la position de leader mondial du Chili dans l'industrie du lithium. La politique nationale du lithium vise à optimiser l'exploitation de cette ressource, tout en limitant les répercussions environnementales et sociales.
Pour atteindre cet objectif, le Chili mise sur des partenariats publics-privés, et l’intervention d’entreprises publiques : Enami et Codelco. Ces alliances permettent de valoriser les ressources des entreprises publiques avec l'expertise et les technologies des acteurs privés.
Ce tournant marque une opportunité pour les acteurs français, qui disposent de technologies avancées et adaptées.
Eramet, déjà présent en Argentine, envisage d'investir dans un projet de lithium dans le désert d'Atacama. Cette initiative s'inscrit dans le cadre d'une alliance avec Enami. L’acteur chilien assure la stabilité du projet, tandis qu’Eramet apporte son expérience et sa technologie, répondant alors aux objectifs de durabilité fixés par le gouvernement chilien.
Le projet requiert des investissements importants pour une production initiale de 25 000 t par an. Cela permettrait aussi la création de 1 800 emplois dans la région. Un des grands défis d’Eramet est de s’installer à très haute altitude, dans des zones hostiles, qui ne disposent pas d’infrastructures basiques, et où vivent des communautés indigènes.