La consommation de vins au Brésil a atteint 400,8 M litres en 2023. Légèrement en baisse, les importations ont franchi la barre des 145 M litres en 2023 (- 5,91 % par rapport à 2022, mais ont augmenté de 5 % atteignant un record historique de 467 M USD (valeur FOB).

Entre 2022 et 2023 le secteur du vin au Brésil a connu des fluctuations importantes. L'appréciation du real brésilien, une meilleure gestion des stocks, l'augmentation des ventes directes aux consommateurs et la baisse des taux d'intérêt ont stimulé les importations, surtout en fin d'année. Octobre a vu une augmentation de 24 % en volume par rapport à 2022, et décembre de 17 %.

La reprise des importations de vins de base et la croissance des produits à haute valeur ajoutée ont permis de dépasser les attentes. Pour 2024, le secteur prévoit une progression plus lente, visant une consommation de 608 M litres d'ici 2026.

Les vins d’entrée de gamme (dits "Low Price", dont la valeur FOB ne dépasse pas 24,99 USD par caisse de 12 bouteilles) représentant 65 % du volume total importé, ont diminué de 9 % en volume et de 6 % en valeur. En revanche, les vins premium (dont la valeur FOB par caisse de 12 bouteilles, est supérieure à 100,00 USD) représentant seulement 2 % du volume, mais 15 % de la valeur, ont connu une croissance de 31 % en volume et de 34 % en valeur.

Parmi les principales origines, le Chili et l'Argentine ont baissé en volume (- 9 % et - 11 % respectivement) et en valeur (- 7 % et -5 % respectivement). Bien que le Chili soit toujours le 1er exportateur de vin au Brésil, ses ventes ont diminuer, entraînant un surstockage, une baisse des prix et des annulations de contrats. L'Argentine, 3e fournisseur, a perdu des parts de marché en raison de difficultés économiques, mais tente de se redresser en valorisant son savoir-faire. Le Portugal, quant à lui, a connu une forte croissance, augmentant ses exportations de 51 % au Brésil entre 2022 et 2023.

Pays à fort potentiel dans le secteur des vins, le Brésil a vu son nombre de consommateurs réguliers doublé depuis 2010, atteignant plus de 50 M et une consommation moyenne annuelle de 2,7 litres par personne. Outre les connaisseurs, une nouvelle clientèle émerge, plus jeune et friande de nouvelles expériences. La demande de vins premium augmente, mais le prix reste le facteur principal dans la décision d’achat (le meilleur rapport qualité/prix l’emporte).

Des opportunités sont donc à saisir et la France se consolide en tant que 5e fournisseur de vins au Brésil, avec 7 % de parts de marché, grâce à une augmentation en volume et en valeur de ses exportations, notamment en Vin De France et en IGP. Les vins premium et effervescents, notamment le champagne, connaissent une forte croissance et représentent de réels atouts pour la conquête de ce marché en devenir.
 

Source : Revista Adega 05/02/2024