Date de publication :
« Avec 2% de part de marché, l'e-commerce alimentaire reste encore un "marché de niche" » souligne le média RTS. Citant la directrice du leader du secteur, Migros Online, RTS justifie ce retard par une forte densité des commerces de distribution alimentaire, des heures d’ouverture tardives (jusqu’à 22h) et l’absence de livraison gratuite que les salaires suisses ne permettent pas d’appliquer pour des paniers d’achats très bas, explique Katrin Tschannen, directrice de Migros Online. Elle estime que l’e-commerce alimentaire pourrait atteindre une part de marché de 10 % d’ici 5 à 10 ans.
Mais, face à une augmentation croissante de ces ventes en ligne, Migros (qui domine avec Coop 70 % du retail suisse) entend accélérer la numérisation de son activité et bientôt présenter des « supermarchés du futur ». En effet, en 2020, Migros Online enregistrait une hausse de 40 % de son chiffre d’affaires qui atteint 266 M CHF. Il attend une nouvelle hausse des ventes en ligne de 20 % en 2021 et envisage donc la création d’un nouveau centre logistique zurichois et l’extension de son centre actuel d’Ecublens (près de Lausanne). « Dans sa stratégie, Migros imagine un supermarché digital, où tout passerait par une application. « Vous entrerez votre liste de course, déciderez si vous voulez aller en magasin ou commander en ligne, notamment les produits lourds ou la nourriture pour les animaux, scannerez vos articles et payerez avec votre téléphone sans passer par la caisse » » écrit RTS, citant Katrin Tschannen.
Si le marché suisse de l’e-commerce se développe, il reste toutefois assez peu ouvert à l’international. Migros Online affronte ainsi des concurrents nationaux dits historiques comme Coop ou Farmy.ch, spécialisés dans les produits locaux et bio ainsi que de nouveaux acteurs qui se développent principalement en ville et proposent des livraisons rapides (entre 15 et 60 minutes). En revanche le marché est très peu ouvert à l’international. Pour Katrin Tschannen, ceci s’explique par sa taille (« trop petit ») et un « dédouanement très compliqué ».
Source : David Berger, Valentin Jordil, 23/02/2021, RTS