Le gouvernement local se tournerait vers une nouvelle voie et « force de productivité de qualité » pour faire rayonner l’économie régionale, dans un contexte où le modèle traditionnel de croissance fondé sur l’immobilier et l’infrastructure s’essouffle.

L’économie basse altitude (low altitude economy) serait la nouvelle tendance d’investissement. Elle regroupe toutes les activités réalisées au sein d’un espace aérien inférieur à 1 000 mètres, et avec une portée pouvant atteindre 3 000 mètres.

Lors de la conférence internationale sur les zones aéroportuaires durables (Pékin, 26 septembre 2024), le fondateur de EHang – He Tianxing annonçait que les retombées créées par ces investissements ne portent pas autant sur l’aéroport en lui-même, mais sur la ville entière.

Plusieurs régions chinoises (Anhui, Suzhou ou Pékin) donnent aujourd’hui la priorité au développement de scénarios de vol à basse altitude pour stimuler la croissance économique locale. Des liaisons supplémentaires sont ainsi prévues entre Pékin et Tianjin ou entre Suzhou et les aéroports des villes voisines pour améliorer la connectivité régionale.

Le transport commercial courte distance, permis par des véhicules appelés eVTOL (aéronef à décollage et atterrissage verticaux électriques) est l’une des dernières innovations de l’industrie aérospatiale. Il s’agit d’un taxi aérien sans pilote qui permettrait de propulser la mobilité des populations locales. Selon Wang (Université Technologique de Nanyang), l’eVTOL pourrait parcourir une distance de 30km en dix minutes.

La Chine chercherait à répliquer l’essor du secteur des véhicules électriques sur les taxis aériens, afin de transformer cette nouvelle industrie en nouveau moteur de croissance.

Source : South China Morning Post, What's the buzz with China's low-atltitude economy, and what is propelling its development ? (26 août 2024), How high can the low-altitude economy soar as US, China battle for supremacy ? (10 octobre 2024)