Le fonds d'investissement londonien Gemcorp qui finance la future raffinerie de Cabinda a engagé le brésilien Novonor (anciennement Odebrecht) pour effectuer une partie des travaux de construction.

Six ans après l'Opération Lava Jato, qui a mis en lumière l'implication de certains de ses dirigeants dans des affaires de corruption, la société de construction brésilienne a fait son mea culpa, changé de nom et renouvelé sa gouvernance. L'entreprise est donc de retour sur le marché angolais avec une nouvelle image et une une agressivité commerciale renouvelée.

En raison de sa capacité technique reconnue (démontrée par plusieurs travaux réalisés en Angola au cours des 35 dernières années), Novonor vient d'être invité à effectuer une partie des travaux nécessaires à la construction de la raffinerie. Celle-ci sera capable de produire 60 000 barils / jour et nécessitera un investissement de 920 M USD.

Compte tenu de la complexité de l'ingénierie, Novonor (qui a été contracté à travers sa filiale OEC) a donc supplanté Mota-Engil et Omatapalo.  Ces entreprises ont en effet toutes deux été éloignées du projet du fait de leur "manque d'expérience" dans cette niche très particulière du marché du BTP.  

La proposition de Novonor est celle qui s'est avérée la plus pertinente d'un point de vue technique, compte tenu de l'expérience considérable qu'elle a acquise dans l'assemblage de raffineries et de plates-formes pétrolières au Brésil, au Venezuela, en Argentine, à Singapour et en Angleterre. Novonor est considéré par plusieurs spécialistes comme l'une des rares entreprises en Angola disposant de la qualité et de la rigueur technique nécessaires pour respecter les délais fixés.

La société n'a pour l’instant obtenu qu’un contrat pour les travaux préliminaires, incluant notamment la réalisation d'un système d'amarrage devant permettre aux tankers de charger leurs cargaisons . La société est actuellement candidate pour décrocher le contrat d'Engineering, Procurement and Construction (EPC) permettant de construire la raffinerie même.

Source : Expansão, Expressso et Business France.