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La compagnie pétrolière Sonangol a annoncé vendredi 30 mars qu'elle vendrait sa participation de 31,78% au sein de Puma Energy au négociant mondial en matières premières Trafigura dans le cadre d'une transaction de $600M.
Dans un accord tripartite, Puma Energy, une filiale de Trafigura présente dans plusieurs pays dans le monde, vendra l’ensemble de de ses actifs stratégiques en Angola à Sonangol. Cela comprend son réseau de 79 stations-service, les terminaux aéroportuaires de Luanda, de Catumbela, de Cunene et de Lubango, ainsi que le terminal de stockage de Porto Pesqueiro de Luanda. En retour, Trafigura achètera les actions de Sonangol dans la société.
L'achèvement du processus de vente des actions de Sonangol dans Puma Energy à Trafigura et l'achat ultérieur de Pumangol prendront entre 6 et 8 mois. En outre, les parties ont convenu d'une période de transition d'un an pour le remplacement du logo Pumangol (deuxième réseau de stations-services dans le pays, joint-venture entre Puma Energy et la Sonangol).
Trafigura possède actuellement 55,55% Puma Energy et grâce à cette recapitalisation, la participation de Trafigura dans Puma Energy augmenterait à plus de 90 %.
Confrontée à des difficultés financières graves depuis trois ans en Angola, Puma Energy se bat pour se recapitaliser. Selon le président de Puma Energy, cette annonce est importante car l’entreprise bénéficiera d’un bilan financier plus solide qui permettra de stabiliser l’entreprise et de soutenir son ambitieux plan de croissance.
Cette échange d’« actifs contre actions » va permettre à Trafigura de sortir de l’Angola, pays où l’entreprise est à la peine depuis quelques années, alors même que Sonangol va pouvoir renforcer sa position dans le secteur pétrolier downstream ainsi que dans les terminaux portuaires.
Notons que dans le cadre des réformes du secteur pétrolier, la Sonangol doit céder au total plus de 50 actifs et titres de participation qu’elle détient dans des sociétés de secteurs comme l’immobilier, les infrastructures, le pétrole, les télécommunications et le secteur bancaire.
Source : Expansão, Expressso et Business France.