« Io sono cultura » quantifie chaque année le poids de la culture et de la créativité dans l'économie nationale. Réalisé en collaboration avec Unioncamere, l’organisme public réunissant l’ensemble des Chambres italiennes, avec la région des Marches et le Credito Sportivo, la 11ème édition du rapport rapporte que la filière culturelle et créative nationale reste au cœur de la spécialisation productive nationale, grâce aux 84,6 Mds EUR de valeur ajoutée produite et à un peu moins de 1,5 M de personnes employées.

Ces chiffres représentent respectivement 5,7 % et 5,9 % de l’ensemble de l’économie italienne, totalisant un effet multiplicateur de 1,8. L'ensemble de la chaîne d'approvisionnement culturelle a ainsi une valeur ajoutée de 239,8 Mds EUR.

Le secteur a cependant été impacté par la crise sanitaire, qui a notamment contribué à l’élargissement du fossé entre le nord et le sud de l'Italie : ce dernier a enregistré une baisse de la valeur ajoutée du secteur de -8,6 %, avec une perte d'emploi de -3,8 %.

La zone métropolitaine de Milan, en revanche, prend la tête du classement pour l'incidence du secteur sur la richesse et l'emploi produits, respectivement de 9,7 et 9,8 %. Rome est deuxième en termes de valeur ajoutée (8,7 %), suivie par Turin (8,4 %).

Malgré la crise, certains secteurs culturels et créatifs ont également réussi à montrer des signes de résilience, comme les activités liées aux jeux vidéo et aux logiciels qui, bien qu'enregistrant une légère réduction de l'emploi (-0,9 %), ont augmenté la richesse produite de +4,2 %.

Au contraire, une crise généralisée semble avoir affecté les activités de mise en valeur du patrimoine historique et artistique et les arts du spectacle, qui ont été sévèrement touchés par des mesures de restriction et d'endiguement. Le secteur du patrimoine historique et artistique a ainsi enregistré une contraction de -19 % en termes de richesse produite et de -11,2 % en termes d'emploi.

Sources : 04/08/2021, Symbola ; Giulia RONCHI, 05/08/2021, Artribune (extrait)