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Le gouvernement espagnol a promu une Indication Géographique Protégée (IGP) pour l'ensemble du territoire national afin de protéger le jambon Serrano en tant que produit espagnol afin d'éviter les imitations du jambon serrano dans d'autres pays. Le secteur accuse que, ces dernières années, certains pays ont profité de ce produit emblématique pour vendre des imitations de mauvaise qualité.
En novembre dernier, le cahier des charges et le document unique de l’IGP « Jamón Serrano » a été diffusé par le biais du Journal Officiel de l'État (BOE). Le document a été modifié après l'examen technique de la Commission européenne, qui considère que la demande de la part du secteur est justifiée par une base juridique pour la transformation de la Spécialité Traditionnelle Garantie (STG) en IGP.
Ce document est actuellement sur le site web du ministère espagnol de l'agriculture, de la pêche et de l'alimentation (MAPA), accessible à tout public et assure ainsi une transparence maximale. Il établit les facteurs requis liés au processus d'élaboration du produit, parmi lesquels il est exigé que les jambons sous l'IGP proviennent de porcs sains élevés sur le territoire espagnol, à l'exception de Ceuta et Melilla.
Face à la création de cette nouvelle IGP, certains acteurs ont exprimé leur désaccord, comme le conseil général de Grenade, en expliquant que cela sera préjudiciable pour certains producteurs de produits comme le jambon de Trevélez. Pour sa défense, l'Association nationale des Industries de la Viande d'Espagne (ANICE), considère que l'IGP du jambon Serrano ne portera préjudice à aucun opérateur du secteur national, puisque les conditions de l'IGP sont équivalentes à celles de la STG actuellement en vigueur.
Le Portugal s’est également opposé à la nouvelle IGP et pense présenter les recours nécessaires à Bruxelles, pour éviter ainsi l'appropriation de l’IGP par l'Espagne.
Source : 08/01/2021, La Vanguardia