Date de publication :

Secteur Vins, spiritueux, bières, cidres
Pays concerné
Suisse
Thématique Actualités du secteur
La pandémie a fait évoluer les pratiques de consommation et d’achat du vin.
Image info sectorielle

L'École hôtelière de Lausanne et la Haute école de viticulture et d'œnologie ont réalisé, en collaboration avec l'European Association of Wine Economists, une étude sur le comportement des consommateurs de vin en Suisse depuis le début de la pandémie. Au total, 927 personnes vivant en Suisse et buvant régulièrement du vin ont été interrogées.

La consommation de vin a pu augmenter dans certaines régions. Par exemple, si la grande majorité des personnes interrogées de langue allemande n'ont pas modifié leur consommation d'alcool, les participants au sondage issus de Bâle et des Grisons, ont, comme en Suisse romande et au Tessin, bu davantage depuis le début de la pandémie.

En outre, les Suisses tendent à plus consommer seul du vin. Alors qu’avant la crise, la majorité des personnes interrogées consommaient souvent du vin en famille, avec des amis ou des collègues, ceci a évolué en raison des restrictions sanitaires. A noter qu’en Suisse italophone, il semble avoir déjà été courant de boire du vin seul avant la crise sanitaire.

En termes de prix, les Suisses se disent majoritairement (57 %) prêts à payer entre 11 et 20 CHF pour une bouteille de vin (environ 10,57 EUR – 19,23 EUR). 24 % des sondés pourraient débourser plus. Cependant, en Suisse alémanique la majorité dit préférer payer moins de 10 CHF (9,61 EUR).

Les principaux canaux de distribution B2C restent les supermarchés, les magasins spécialisés et la vente directe chez le producteur. Mais cette dernière pratique est moins répandue en Suisse alémanique : alors que plus de 80 % des Tessinois et des Romands achètent souvent directement chez les viticulteurs, moins de 60 % des Suisses alémaniques le font. Seuls 30 % des personnes interrogées ont indiqué avoir commandé du vin en ligne, dont 6 % pour la première fois et 8 % en plus grande quantité que d'habitude.

Alors que les vins suisses peinent parfois à se positionner vis-à-vis de vins étrangers notamment en raison du prix, certains Bordeaux pouvant être commercialisés 30 % moins chers que des vins locaux, la pandémie semble avoir renforcé l’attachement des Suisses aux producteurs locaux. Plus de la moitié des sondés dit ainsi avoir le sentiment de devoir soutenir les vins locaux depuis le début de la pandémie.

Source : Shirley Amberg, 01/12/2021, Blick