L’augmentation du nombre de smartphones ainsi que les données mobiles à bas coûts permettent aux consommateurs indiens d’être de plus en plus connectés et d’acheter en ligne un grand nombre de produits.

Le social commerce, le e-commerce via les réseaux sociaux ou s-commerce, pourrait compter 228 M d'utilisateurs d’ici la fin de l’année, soit un bond de 45% par rapport à la base d’utilisateurs actuelle selon un rapport de Recogn. Il définit ce segment du e-commerce par les achats effectués ou des marques découvertes via les plateformes sociales, mais n’inclut pas les marketplaces de produits d'occasion telles que Trell et Meesho, actuellement en plein essor.

L’Inde compte d’ores et déjà 157 M d’acheteurs via les réseaux sociaux, soit 53% du total des cyberacheteurs, selon le rapport de WATConsult, appartenant à l’agence numérique Isobar Company de Dentsu.

En Inde, YouTube est en tête des plateformes de s-commerce, suivie de WhatsApp, propriété de Meta, puis de Facebook. Les jeunes acheteurs en Inde préfèrent faire leurs achats sur Facebook et Instagram.

Plus de 58% des acheteurs interrogés se disent à l’aise de passer du temps à faire des achats sur ces plateformes. Ils sont attirés par ces plateformes car les recommandations et les commentaires les aident dans leurs décisions d’achat. Ces plateformes proposent des prix abordables et ont également l’avantage d’offrir la possibilité de faire leurs achats directement via la plateforme et non d’être redirigés vers d’autres applications ou sites internet.

Le rapport indique également que les accessoires pour mobiles et les tablettes sont les produits les plus achetés sur ce type de plateforme, suivis par la mode et les accessoires de mode, l’électronique et l’électroménager, les produits de soins et de sports.

Ces plateformes viennent également soutenir le développement de petites entreprises. En effet, les réseaux sociaux ont été des lieux de prédilection pour les petits détaillants en Inde souhaitant promouvoir et commercialiser leurs produits, en particulier pendant la pandémie. Les petites structures préfèrent d’ailleurs vendre leurs produits via les plateformes car ils sont non seulement en mesure de vendre leurs produits mais également de pouvoir établir un lien direct avec leurs clients.

La pandémie a accéléré la croissance du s-commerce et ce secteur s’est imposé comme un modèle privilégié car il permet également de toucher une clientèle éloignée des grandes métropoles.

Les principales raisons de l’augmentation du s-commerce sont les capacités de ces plateformes à proposer différentes fonctions de support telles qu’un espace d’hébergement virtuel, une fonction de messagerie permettant d’échanger avec la clientèle voire avec les futurs clients, ainsi que le partage de photos et de commentaires qui constituent un retour d’expérience de la part des clients. Les plateformes ont en plus ajouté des fonctionnalités de diffusion en direct (live streaming). Ainsi, YouTube a récemment introduit « Stream and Shop » aux Etats-Unis, permettant aux créateurs d’héberger des live stream avec possibilité d’achat.

« Le shopping était, est et sera toujours social. Les plateformes, les comportements et les formats continueront d’évoluer tandis que de plus en plus de personnes iront faire leurs achats en ligne » selon Sahil Shah, directeur associé de WATConsult.

Source : Livemint - 26 Novembre 2021