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Un peu plus de 40 minutes après le lancement, à 12 h 52, le télescope s’est séparé de la fusée et a rejoint une orbite héliosynchrone à environ 650 kilomètres au-dessus de la Terre. Quelques minutes plus tard, vers 13 h 30, il a établi une connexion avec la station terrestre de la NASA.
L’Administration aérospatiale de Corée a précisé que le télescope entamera une phase opérationnelle de 37 jours durant laquelle il sera testé. Après sa phase de tests, le télescope passera les 25 mois suivants à capturer plus de 600 images par jour, pour finalement produire quatre cartes 3D complètes du ciel, avec des données sur environ un milliard d'objets célestes.
L'un des principaux avantages de SPHEREx est sa capacité à détecter la lumière infrarouge, qui est difficile à observer depuis la Terre en raison de l'atmosphère. En opérant dans l'espace, il peut capter des longueurs d'onde infrarouges invisibles depuis la surface. SPHEREx se distingue par sa capacité à effectuer des observations spectroscopiques en infrarouge, capturant des données sur 102 longueurs d'onde, contrairement aux télescopes existants qui en mesurent seulement 4 à 6. Cela permet de créer une carte cosmique en 102 couleurs et de recueillir des informations détaillées sur les objets célestes, telles que leur distance, leur composition, leur taille et leur luminosité.
Cette carte permettra aux chercheurs de suivre la distribution de la glace et de l'eau dans les galaxies, ce qui pourrait aider à identifier des corps célestes propices à la vie. En étudiant la répartition des galaxies, ils espèrent aussi élucider les raisons de l'expansion rapide de l'univers après le Big Bang, il y a environ 14 milliards d'années.
La mission SPHEREx, lancée en 2019 avec un budget de 242 M USD, est dirigée par le California Institute of Technology (Caltech) en partenariat avec 12 institutions, dont le Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la NASA. Le KASI, la seule institution non américaine impliquée, a joué un rôle crucial en concevant une chambre à vide cryogénique pour simuler les conditions extrêmes de l’espace et en contribuant au développement des logiciels pour traiter les données du télescope.
Source : The Chosun Daily, Mars 2025