Date de publication :

Secteur Tech et Services
Pays concerné
Allemagne
Thématique
L’industrie automobile européenne expose sa dépendance à la Chine à l’occasion du conflit au sein de l’entreprise sino-néerlandaise Nexperia.
Image info sectorielle

Le constat qui est dressé dans l’article de Gabriel Knupfer sur Blick démontre que cette dépendance concerne notamment l’apport en puces électroniques et en terres rares.

Le conflit trouve sa source dans les tensions liées aux tarifs imposés par les États-Unis sur la Chine. En effet, sous la menace de l’augmentation des frais de douane sur les produits d’importation chinoise et afin d’enrayer le transfert de technologie de l’entreprise vers la Chine, le gouvernement néerlandais a tenté de prendre le contrôle de l’entreprise. Le gouvernement chinois a stoppé en conséquence tous les exports de la partie chinoise de Nexperia en direction de l’Europe, ce qui a bloqué tout le secteur automobile allemand et européen.

L’omniprésence des composants chinois dans les voitures de fabrication européennes et, par conséquent, la dépendance vis-à-vis de la Chine sur ces produits, pousse la Commission Européenne à appréhender deux aspects du problème : rétablir un dialogue avec le gouvernement chinois pour relancer les exportations vers l’Europe et élaborer une stratégie d’autonomisation dans l’apport en composants électroniques. Les exportations devraient reprendre de manière graduelle et ce, sous le contrôle du gouvernement chinois. 

Les principaux produits concernés par ce blocage des exportations sont les batteries. En effet, la Chine domine ce marché en fabriquant plus de la moitié des batteries nécessaires au fonctionnement des voitures électriques et fournissant à hauteur de 75 % le marché au niveau mondial. Cette domination existe également pour les terres rares, où la Chine fournit à elle seule 61 % du marché mondial et produit près de 92 % des matériaux issus de ces terres.

Pour réduire les conséquences dues à cette dépendance chinoise d’entreprises comme Volkswagen ou BMW, la commission européenne cherche à adopter une stratégie d’éloignement avec les États-Unis et tente de rétablir de bonnes relations avec la Chine.

Source : Blick