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Le 6 août dernier, le ministère colombien des Mines et de l'Énergie a présenté les avancées de sa stratégie nationale pour le développement de l’hydrogène à faibles émissions. Avec 36 projets en cours dans les régions Caraïbe, Andine et Pacifique, la Colombie affiche clairement son ambition de devenir un acteur régional majeur de la transition énergétique. Le projet Coral, porté par le groupe colombien Ecopetrol, illustre cette dynamique avec l’installation du plus grand électrolyseur PEM d’Amérique latine.
Cette stratégie s’accompagne d’un renforcement du cadre réglementaire pour garantir la reconnaissance internationale du caractère bas carbone de l’hydrogène colombien. Le gouvernement prévoit notamment de définir des seuils d’émissions, de réguler l’hydrogène blanc et de structurer la chaîne de valeur du secteur. Une commission intersectorielle sera également mise en place prochainement pour assurer la gouvernance du développement de cette filière.
Lors d’un événement réunissant des acteurs publics, privés et des représentants de l’Union européenne, plusieurs défis ont été identifiés : révision du cadre normatif, mise en place d’un environnement d’expérimentation réglementaire, mobilisation de financements et élaboration d’un document stratégique CONPES. L’Union européenne a exprimé son intérêt pour un partenariat énergétique durable avec la Colombie, soulignant les valeurs communes et le potentiel du pays.
Pour les entreprises françaises, cette dynamique représente une opportunité concrète de coopération industrielle, notamment dans les domaines de la technologie, de l’ingénierie, du financement et de la formation. Le ministre des Mines et de l’Energie, Edwin Palma Egea, a insisté sur la nécessité d’une coordination étroite entre les secteurs public et privé pour concrétiser cette vision, avec des engagements clairs et un calendrier de suivi.
Source : ministère des Mines et de l'Énergie de Colombie, 6 août 2025.