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Le marché mondial du snacking est en pleine expansion, porté par des modes de vie plus rapides et une demande croissante de praticité. Cette évolution s’accompagne d’une montée en puissance des attentes en matière de santé, de naturalité et de transparence, désormais visibles dans toutes les régions du monde.  

L’Europe n’échappe pas à la règle et cette dynamique s’intensifie : le snacking devient un véritable réflexe de consommation, stimulé par une innovation constante autour des formats responsables envers le corps et l’environnement. Cette tendance ouvre la voie à un marché plus segmenté et plus qualitatif.  

Tendances et opportunités en Europe  

Le marché du snacking connaît une croissance dynamique dans des pays tels que l’Europe du Nord et le Royaume-Uni. Les consommateurs y privilégient de plus en plus des snacks pratiques, sains et innovants. La culture de la « food-on-the-go », le développement des produits végétaux et le succès des gammes clean label marquent un changement de comportement, notamment auprès des jeunes urbains et des professionnels actifs avec des croissances annuelles de l’ordre de 6 à 7%, témoignant d’une appétence croissante pour la transparence et la qualité.  

En 2025, le marché européen du snacking pèse 234 Mds €, soit près de 40 % de la valeur des ventes alimentaires emballées. Ce basculement vers des modes de consommation plus flexibles se confirme, avec une hausse du marché du snacking de 3% par an, soit près de +7% en valeur entre 2021 et 2023. 

Les grandes tendances structurantes :  

  • Le snacking à haute valeur nutritionnelle, notamment les produits riches en protéines et en fibres, s’impose comme un segment stratégique, particulièrement recherché par les consommateurs actifs et sportifs. 
  • Le développement de la consommation fractionnée, synonyme de flexibilité et de praticité, qui redéfinit les circuits de distribution en Europe (progression du e-commerce, des magasins discount et des enseignes spécialisées).  

Exportation : le Made in France comme argument différenciant

En France, la transformation des habitudes alimentaires est tout aussi manifeste : 65 % des produits de snacking sont aujourd’hui consommés à domicile (Kantar 2024), illustrant la déstructuration progressive des repas traditionnels au profit de solutions nomades et personnalisées. Le marché français se démarque également par son dynamisme en matière d’innovation, avec un nombre record de lancements destinés à l’export, notamment autour de la personnalisation des recettes et de la diversification des formats. 

Le snacking français tire sa compétitivité de trois leviers majeurs, reconnus à l’international :  

  • La qualité et la sécurité alimentaire, avantage historique du label « Made in France », amplifié par la montée en gamme et les certifications clean label, bio, nutrition.   
  • Un écosystème innovant : la France compte parmi les leaders européens en matière de R&D agroalimentaire. Elle fait partie du trio de tête des pays européens pour les investissements en R&D dans l’industrie agroalimentaire, avec l’Allemagne et les Pays-Bas : à eux trois, ils concentrent près de la moitié des dépenses de R&D agroalimentaire en Europe en 2022-2023 (FoodDrinkEurope (Data & Trends 2024)). 
  • L’adaptabilité et la diversité des recettes, aptes à répondre aux appétences et goûts spécifiques des marchés à l’export. 

La performance et l’internationalisation se renforcent avec un chiffre d’affaires des snacks tricolores estimé pour 2025-2023 en hausse de 3,99 % par an, porté par la capacité des marques à adapter leur offre (formats individuels, recettes enrichies, nouveaux packagings durables) et à développer de nouveaux réseaux de distribution en Europe et au-delà. 

Enjeux et perspectives économiques du snacking : adaptation et conquête  

Trois défis structurent l’avenir du secteur :  

  • La digitalisation rapide des circuits de vente et de communication, l’online retail est le canal qui progresse le plus vite, avec un TCAC (Taux de croissance annuel composé) projeté d’environ 8,6% jusqu’en 2030, tandis que les plateformes sociales et apps deviennent des canaux d’achat majeurs (Mordor Intelligence, 2025).   
  • La transition écologique du snacking est désormais structurée par des objectifs juridiques clairs. En effet, la loi AGEC (française) et le futur règlement européen sur les emballages imposent qu’au moins 65% de l’ensemble des emballages soient recyclés dès 2025, 70% en 2030, et que seuls des emballages entièrement recyclables puissent être mis sur le marché de l’UE à horizon 2040, ce qui pousse directement les industriels du snacking à basculer vers des solutions recyclables, allégées en plastique et de plus en plus biosourcées. 
  • La mutation des réseaux du retail : montée en puissance des discounters européens (croissance de +2,1% en volume entre 2023 et 2024), stabilité des grandes surfaces et percée des enseignes spécialisées.   

 

Dans cette transformation, la France occupe une place stratégique. Forte de son savoir-faire et de sa capacité à conjuguer tradition culinaire et innovation, elle contribue directement à redéfinir les standards européens du snacking et à structurer ses orientations futures. Côté consommateurs à l’export, l’Europe du Nord et le RoyaumeUni font figure de vitrines particulièrement exigeantes, sur lesquels les opportunités de développement sont nombreuses.