Les fondamentaux
Le Japon est le 3e marché mondial des cosmétiques, derrière les États-Unis et la Chine, représentant 14,4 Mds EUR de revenus, soit 3,4 % de croissance en 2023.
En 2022, les consommateurs japonais ont eu de plus en plus d'occasions de sortir, et la demande de cosmétiques est revenue. De plus, à partir d'octobre 2022, le gouvernement japonais a ouvert ses frontières pour accueillir des étrangers sans visa, et les achats de cosmétiques par des touristes, notamment asiatiques, ont contribué à la croissance des ventes.
Part de marché importation et segment du marché japonais (2023)
Opportunités pour l'offre française
Les parfums de niche français sont à la mode depuis quelques années. Le premier magasin spécialisé dans le parfum de niche, NOSE SHOP, est né en 2017 et compte actuellement une dizaine de points de vente dans l’archipel. L’enseigne de select shop de parfum de niche, LE SILLAGE, basée à Kyoto, a ouvert également en 2018. Le lancement de nouvelles marques françaises sur le marché japonais a été accéléré suite à l’explosion du marché du parfum depuis la crise sanitaire.
Les produits Clean Beauty, les cosmétiques bio et naturels végan sont demandés car les Japonais commencent à prendre conscience de leur impact environnemental.
Les produits capillaires ont gagné en importance depuis la crise sanitaire, car il était nécessaire de prendre soin des cheveux, qui n'étaient pas cachés, même lors du port de masque.
Source :
Yano research Institute, Cosmetic Importers Association of Japan, Japan Cosmetic Industry Association, Euromonitor (11/07/2024)
Responsabilité sociétale
Innovation et expertise attendues
• Les industriels japonais sont censés prendre en considération plus attentivement les ODD (Objectifs de développement durable) dans le cadre de leurs activités.
• Ce phénomène accélère des engagements actifs pour résoudre les problèmes environnementaux dans le secteur des cosmétiques, car l’image des sociétés et des marques de cosmétiques influence considérablement la vente de leurs produits. Les grands groupes japonais de cosmétiques mettent en avant leur engagement dans l’utilisation des énergies renouvelables, des plastiques recyclables/biosourcés, et de l’huile de palme certifiée, ainsi que la diminution de leur consommation d’eau, etc.
• Les consommateurs japonais sont de plus en plus au fait et soucieux de la RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) grâce aux campagnes de communication du gouvernement et suite aux lancements sur le marché de nombreux produits respectueux de l’environnement.
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
La réglementation spécifique adressée particulièrement aux entreprises cosmétiques n’existe pas actuellement, mais les entreprises japonaises sont sensibles à la protection de l’environnement. Par exemple, Shiseido considère « l'INNOVATION durable » comme un domaine de recherche clé dans le cadre de sa stratégie R&D en vue de 2030. Ils travaillent sur l'abolition des tests sur les animaux et la formulation de produits de protection solaire respectueux des coraux. En vue d'atteindre l'objectif de 100 % de contenants durables d'ici 2025, ils se concentrent sur la conception recyclable et réutilisable. Concernant la marque française bien implantée au Japon, le magasin L’Occitane de Shibuya à Tokyo, qui a été rénové en avril 2024, a introduit la première "Fontaine de Recharge" permettant de remplir à nouveau les bouteilles une fois achetées.
Labels et certifications
Il n'existe pas actuellement de normes obligatoires au Japon pour la certification des cosmétiques bio, mais un organisme indépendant (la Japan Organic Cosmetics Association) a développé son propre système de certification en 2020.
Les certifications européennes, telles que Cosmos Organic, Cosmebio, ICEA (Italienne), SOIL (anglaise), BDIH et demeter (allemande) sont encore plus connues que le système développé par la Japan Organic Cosmetics Association.
Source :
Yano research Institute, Yano research Institute, Cosmetic Importers Association of Japan, Japan Cosmetic Industry Association, Euromonitor (11/07/2024)
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Les relations commerciales reposent sur la confiance et la durée : privilégier un partenaire de confiance plutôt que de multiplier les contrats commerciaux, choisir un partenariat basé sur la complémentarité.
Les importateurs japonais se focalisent sur un ou deux produits plutôt que sur toute une gamme : s’adapter aux désirs de son distributeur, qui envisagera une gamme plus étendue dans un second temps.
Il est possible d’avoir une meilleure marge de manœuvre en choisissant un importateur qui traite directement avec les détaillants. Toutefois, un importateur fournissant un grossiste disposera d’un réseau de distribution plus large.
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
Les produits de beauté sont classés au Japon en deux catégories : les cosmétiques à action « douce » et les quasi-médicaments aux substances « actives ».
Le MHLW a édité plusieurs listes dans les Standards for Cosmetics afin de réglementer les substances contenues dans les produits cosmétiques.
En mars 2021, le Japon a introduit la nouvelle New Japanese Standards of Quasi-drug Ingredients (JSQI 2021). La nouvelle liste des additifs quasi-médicaments autorisés et les nouvelles règles d'application.
Il est toujours obligatoire de passer par des importateurs disposant de la licence appropriée pour des quasi-médicaments ; la licence de distribution pour la vente sur le marché des produits importés et la licence de fabrication pour l’étiquetage, le reconditionnement ou simplement le stockage des produits importés.
Niveau de taxation
Pas de droits de douane pour les produits de l’UE
• Pour bénéficier de ces tarifs douaniers, les importateurs doivent remettre le certificat d’origine émis par la douane ou d’autres agences compétentes du pays d’exportation.
• Taxe à la consommation de 10 % sur la valeur CIF dédouanée.
Source :
Yano research Institute, Yano research Institute, Cosmetic Importers Association of Japan, Japan Cosmetic Industry Association, Euromonitor (11/07/2024)