Les fondamentaux
Le marché sud-africain des cosmétiques et des soins personnels devrait s’élèver à 3,97 Mds USD en 2025 et atteindre 5,29 Mds USD d’ici à 2030, avec un TCAC de 5,91%.
La France est le deuxième fournisseur de produits code 33 (Huiles essentielles, produits de parfumerie et préparations cosmétiques) en Afrique du Sud avec 356,98 M USD après l’Eswatini et avant l’Allemagne et la Chine.
L’Afrique du Sud exporte en priorité vers les Emirats Arabes Unis, la Namibie, le Zimbabwe, le Botswana et la Zambie les produits code 33.
À l’image des fortes inégalités au sein de la société sud-africaine, le marché des cosmétiques et des soins personnels se structure autour de deux dynamiques contrastées. Les produits de masse dominent largement et représentent 86 % de part de marché ; leur succès s’explique par une accessibilité en termes de prix et une distribution étendue via les supermarchés, hypermarchés et commerces de proximité, y compris dans les zones éloignées des grands centres urbains (Johannesburg, Pretoria, Cape Town, Durban, Gqeberha).
A l’opposé, le segment haut de gamme, encore limité, progresse de façon soutenue. Porté par une clientèle à fort pouvoir d’achat, en quête de qualité et d’expérience, il devrait enregistrer un TCAC de 6,85 % entre 2025 et 2030.
Côté formulation, les ingrédients synthétiques et conventionnels dominent encore, avec 75,65 % de part de marché. Cependant, les alternatives naturelles et biologiques séduisent de plus en plus, soutenues par une demande croissante pour des produits durables et écoresponsables. Ce segment est également amené à croître à un TCAC de 7,04 % sur la même période.
Marché des cosmétiques et des produits de soins personnels : parts de marché par canal de distribution
En 2024
Opportunités pour l'offre française
La diversité géographique et culturelle de l’Afrique du Sud influence fortement les habitudes de consommation. Par exemple, les régions côtières, soumises à une humidité et un ensoleillement importants, privilégient les produits solaires et hydratants. À l’inverse, les zones intérieures, plus sèches, orientent la demande vers des soins nourrissants et très hydratants. Cette hétérogénéité impose une adaptation des gammes pour répondre aux besoins spécifiques des consommateurs selon les régions. Elle souligne aussi l’importance de stratégies marketing localisées pour réussir sur le marché sud-africain.
Bien qu’il n’existe pas encore de label bio national, la certification Ecocert est largement reconnue par les professionnels.
L’Afrique du Sud se positionne également comme un pôle de développement pour des produits finis innovants, techniques et à forte valeur ajoutée destinés aux besoins des peaux et cheveux des consommateurs locaux. Ces derniers sont de plus en plus sensibles aux formulations bio, véganes, naturelles et non testées sur les animaux.
Source :
Euromonitor
Business France - Etude Macro-économique – Le Secteur des Cosmétiques en Afrique du Sud (30/06/2025)
Responsabilité sociétale
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
2 approches sont recommandées :
Travailler avec un importateur-distributeur qui gère la communication et le marketing, cela permet d’être présent dans plusieurs réseaux. La majorité des distributeurs sud-africains opère dans d’autres pays de la zone, l’Afrique du Sud reste une porte d’entrée stratégique.
Collaborer directement avec les chaînes de distribution (Clicks, Dis-Chem) qui disposent de leur propre structure d’importation. TFG construit également un entrepôt dans le Gauteng. Les demandes doivent être adaptées au marché puisque ces acteurs sont sursollicités par des marques du monde entier.
Prévoir un investissement important en marketing pour faire connaître ou d’augmenter la notoriété de marque.
Les outils commerciaux doivent être traduits en anglais et la langue maîtrisée par l’équipe.
La réglementation spécifique
Il n'existe pas de processus d'enregistrement pour les produits cosmétiques non médicamenteux.
Les autorités pertinentes à prendre en compte comprennent le National Department of Health, l'Advertising Regulatory Board, le South African Bureau of Standards, le National Regulator for Compulsory Specifications et le CTFA Cosmetic Compendium.
En cas de suspicion d'une substance médicamenteuse dans un produit cosmétique, les autorités pourraient le reclasser en tant que médicament, entraînant ainsi un processus d'enregistrement auprès de la SAHPRA, ce qui pourrait prendre plusieurs années. La South African Health Products Regulatory Agency (SAHPRA) réglemente l'entrée sur le marché des équipements médicaux, des médicaments et des compléments alimentaires.