Les fondamentaux
Le Japon dépend largement de l’offre étrangère pour s’alimenter, avec un taux d’autosuffisance calorique de 40 %, un des plus faibles parmi les pays industrialisés. Le Japon consomme plus de viande que de poisson depuis 2006.
Vache laitière – 1,3 M de têtes. L'industrie laitière a une structure tout à fait particulière puisque la grande île d'Hokkaido représente non seulement 42,7 % des établissements mais aussi 62,1 % du cheptel.
Vache à viande – 2,68 M de têtes. Le principal défi est commercial par rapport à la signature d'accords de libre échange qui facilitent l'entrée de produits étrangers depuis 2019.
Il convient de noter que depuis un peu plus d’un an, les Américains (période de déclin du cheptel) et les Australiens (demande accrue des Américains notamment) proposent des prix nettement moins compétitifs qu’auparavant, ce qui profite dans une certaine mesure à l'élevage local. Le Japon exporte également de la viande haut de gamme de type « Wagyu », ventes qui augmentent tous les ans depuis 10 ans et qui atteignent 8 421 tonnes en 2023.
Porc – 8,95 M de têtes. Kyushu représente 31,5 % des établissements et du cheptel.
L’élevage porcin a connu 2 épisodes épidémiques importants : un énorme épisode de PED en 2013 affectant 1,25 M de porc et la PPC en 2018.
Élevage aviaire – Poules pondeuses : 128,58 M de têtes ; poulet de chair : 141,46 M de têtes ; élevage en cage à 98,89 %.
Le Japon est autosuffisant en œufs. Sur le poulet de chair, la production nationale coexiste avec une forte importation du Brésil et de la Thaïlande.
Pays fournisseurs des solutions élevage en valeur en 2023
Exportations françaises par catégorie en 2023
Opportunités pour l'offre française
• Substituts aux antibiotiques : un rapport du ministère de la Santé japonais de 2018 a établi de manière controversée que 59 % pour le poulet japonais contre 34 % pour le poulet d’importation). Les rapports récents d'AMR one health indiquent une résistance restant élevée. L’offre française en matière d’alimentation/soin animal non-antibiotique pourrait éventuellement être pertinente dans les années qui viennent, en particulier si le législateur intervient (voir innovation et expertise attendue).
• Le Japon a une culture traditionnelle de viande de cheval dont ils font une consommation significative. Le cheptel japonais a toutefois été impacté par cette demande au point de mettre en péril son renouvellement. Il y a quelques années, le Japon a notamment importé de jeunes poulains pour les engraisser au Japon. Si l’élevage français a la capacité d’exporter, il existe a priori une demande.
Source :
ministère de la santé , AMR one health, Expadon, BusinessFrance (18/07/2024)
Responsabilité sociétale
Innovation et expertise attendues
Le discours sur le bien-être animal reste plus en retrait qu’en Occident, l’emploi d’antibiotique à des fins de stimulation de la croissance n’est ainsi pas formellement interdit. Le volume d’antibiotiques utilisés par l’élevage totalisait 834,1 tonnes par an (en comparaison des 276 tonnes utilisées par la France en 2022). Par ailleurs, l’élevage en cages représente 98,89 % de l’élevage aviaire en 2023 d’après une ONG locale.
Toutefois, Il existe formellement un plan national anti-AMR s’étalant jusqu’en 2027. Sur les antibiotiques tetracycline, l'objectif est une présence de bactérie résistante dans « seulement » 50 % des porcs à l’horizon 2027. Fondamentalement un objectif de réduire les antibiotiques de 15 % par rapport à 2020 a été fixé.
Par voie de conséquence, une offre de soin animal non antibiotique peut potentiellement présenter un intérêt, en fonction du niveau de prix et de la fourniture des données des tests.
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
Le Japon a un projet "Midori" dans l’agriculture avec un objectif sur le papier de favoriser sur le papier le développement d’une agriculture plus durable.
Ce projet est essentiellement centré sur l’agriculture. On trouve toutefois quelques initiatives pour développer un élevage durable – En 2021 le ministère de l’agriculture a relevé 61 élevages ayant adopté des pratiques durables (emploi de grain japonais, etc…) https://www.maff.go.jp/j/chikusan/kikaku/lin/l_tiku_manage/zizoku_jirei.html
Labels et certifications
Le Japon dispose d’une réglementation encadrant les produits biologiques et d’un label Organic JAS (Japanese Agricultural Standard). Le bio reste toutefois considérablement limité au Japon, particulièrement en produits d’origine animale.
Cela peut être attribué à la contrainte que représente la démarche de certification en comparaison du marché très réduit. Les produits européens d’origine animale contenant plus de 5 % d’ingrédients d’origine animale (exemple : viande ou produits contenant de la viande) ne peuvent actuellement pas obtenir la certification JAS Organic par équivalence.
Source :
ministère de l’Agriculture, BusinessFrance, Anses agence santaire, ARCJ, MPDI/ AMR onehealth
(18/07/2024)
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Partenaires : importateurs spécialisés en médicament pour le soin animal, importateurs/consultants spécialisés en bétail et génétique, grande maison de commerce Sogoshosha et société d’élevage de la grande fédération agricole « JA ».
Salons : au Japon, l’International Poultry and Pig Show (IPPS) est l’événement de référence sur le porc et le poulet. Le salon se déroule à Nagoya (24-26 avril 2024) https://ipps.gr.jp/en/
Pour certaines machines, le salon de la machinerie internationale à Hokkaido, qui se tient tous les 4 ans https://iams-obihiro.com/eng/ ; Prochaine édition en 2027
Le grand salon de l’agriculture J-Agri à Tokyo (9-11 octobre 2024) a une section spécialisée pour l’élevage depuis 2019 https://www.jagri-global.jp/hub/en-gb/about/agrilivestock.html
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
Animaux vivants autorisés : porcins (à l’exception de quelques départements en France – consulter la dernière liste en date sur Expadon), équidés.
Aviaire : Suite à la campagne de vaccination de 2023, la négociation pour la réouverture a été formellement ouverte mais sans calendrier à ce jour.
Attention pour les chevaux vivants : bien utiliser le dernier certificat sanitaire. ( épisode de piroplasmose dans le passé amenant à une renégociation du certificat sanitaire)
Sperme/embryons bovins : autorisé sur présentation d’un certificat sanitaire + attestation + certificat zootechnique.
Alimentation animale : Si le produit contient du lait, le certificat pour les denrées alimentaires d’origine animale (DAOA) est requis.
Source :
BusinessFrance, Expadon 2, Douanes japonaises (18/07/2024)