Les fondamentaux
Le secteur de l’élevage en Thaïlande est marqué par la croissance de la consommation intérieure et par celle des exportations. Ces dernières ont été portées en premier lieu par les exportations de viande de poulet, suivies de celles de porc et de bœuf. En 2023, la Thaïlande est le 1er exportateur de viande de poulet d’Asie et le 3e exportateur au monde derrière le Brésil et les Etats-Unis. Les poulets transformés représentent 67 % de l’exportation totale des viandes de poulet. L’exportation est soutenue par la forte demande des pays clients comme le Japon, l’Union européenne et la Chine.
En 2023, les principales productions thaïlandaises ont été : 3,38 M de tonnes de viande de poulet, 15,8 Mds d’œufs, 1,32 M de tonnes de viande porcine et 251 000 tonnes de viande de bœuf. La production nationale de lait, quant à elle, était de 1,2 M de tonnes. La forte demande intérieure comme extérieure nécessite des hausses de productivité importantes, ainsi qu’une sécurité sanitaire accrue pour les produits d’élevage.
La demande d'aliments pour animaux en Thaïlande, en moyenne au cours des 5 dernières années (2019 - 2023), est d'environ 20 M de tonnes par an. Le besoin d’alimentation animale dans l’élevage de poulets représente 56 % de la demande totale, suivi par l'élevage de porcs (27 %) et l'élevage de bovins (9 %).
Chiffres du secteur

Opportunités pour l'offre française
- Filière avicole : Opportunités pour les équipements et l’innovation (équipements pour les bâtiments d’élevage, systèmes de contrôle de climatisation, systèmes de ramassage d'œufs, moissonneurs de poulets, etc.
- Filière porcine : Les principales demandes concernent les systèmes d'alimentation automatique, les systèmes de climatisation et les bâtiments.
- Filière bovine : Les besoins s’orientent vers des équipements et technologies avancés (ensileuses automatiques, systèmes d’alimentation TMR (Total Mixed Ration), systèmes de traite ou de suivi (reproduction, santé) automatique, etc.). De nouvelles races sont également recherchées par les fermiers pour des croisements avec les races locales. Parmi les aptitudes recherchées : tolérance au climat local, aux insectes et aux maladies, ainsi que régularité de la reproduction.
- Santé et reproduction : Des produits vétérinaires permettant une protection plus efficace contre les nouvelles maladies et les épidémies à développement rapide sont recherchés. Les Thaïlandais veulent également améliorer la qualité de la viande grâce à la génétique.
Source :
IHS Markit – Global Trade Atlas
(17/06/2024)
Responsabilité sociétale
Innovation et expertise attendues
La Thaïlande souhaite pouvoir appliquer le concept de « Thailand 4.0 » aux différents secteurs productifs du pays, y compris à l’agriculture et à l’élevage, avec le concept actuellement en vogue du « Smart Farming ».
Les innovations permettant aux agriculteurs d’être plus autonomes et plus productifs, le développement des races, les équipements high-techs, la gestion des fermes et/ou des unités de transformation, la technologie informatique, la valeur ajoutée des produits sont des domaines où les compétences étrangères sont recherchées.
Selon le « Department of Livestock Development », le pays est demandeur de systèmes de contrôle de qualité et de systèmes de sécurité sanitaire des aliments afin d’assurer aux consommateurs, dans le pays et à l’étranger, des produits sains et de qualité.
Labels et certifications
La certification des bonnes pratiques agricoles (BPA) garantit les éléments clés de sécurité. Les agriculteurs qui satisfont aux exigences du programme national BPA (GAP en anglais) peuvent étiqueter leurs produits avec le logo GAP.
Le logo « Livestock OK » a été également mis en œuvre pour certifier que les magasins possédant ce logo sont ceux qui vendent des produits d'élevage issus de fermes répondant aux normes GAP. Il existe 7 types de produits concernés : la viande de porc, la viande de poulet, la viande de canard, le bœuf, les œufs de poule, les œufs de canard et les œufs de caille.
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Les produits importés sont distribués de 2 manières : par des importateurs/distributeurs ou des filiales locales ayant une équipe de distribution. À noter que ces dernières peuvent également passer par d’autres distributeurs que les leurs.
Il est important d’identifier un partenaire importateur et/ou distributeur « idéal » : fiable, ayant une bonne connaissance du marché et des attentes des clients, et disposant d’un solide réseau de distribution.
Le partenaire potentiel doit également pouvoir aider l’entreprise française pour les procédures d’enregistrement des produits. En effet, les procédures administratives sont longues et exigent un grand nombre de documents et certificats.
La réglementation spécifique
- Alimentation animale pour animaux terrestres : Permis d’importation à déposer par l’importateur au bureau « Animal Feed and Veterinary Products Control », rattaché au « Department of Livestock Development (DLD) » ;
- Alimentation animale pour animaux aquatiques : Permis d’importation à déposer au bureau « Aquatic Animal Feed Research and Developement Division », rattaché au « Department of Fisheries » ;
- Médecine vétérinaire : Permis d’importation à déposer au bureau « Bureau of Drug Control », rattaché à la « FDA » ;
- Animaux reproducteurs : Permis d’importation à déposer au bureau « Veterinary Inspection and Quarantine », rattaché au DLD », au moins 7 jours avant l’arrivée des animaux.
Niveau de taxation
Les produits d’alimentation et santé animale, ainsi que les animaux reproducteurs, sont soumis à des taxes moins élevées et bénéficient de l’exonération fiscale.
L’exemption de taxe sur les animaux reproducteurs a pour but l'amélioration de la qualité des cheptels dans le pays.
Source :
Douanes thaïlandaises (17/06/2024)