Les fondamentaux
L'agriculture australienne représente :
- 55 % de l'utilisation des terres (426 millions d'hectares en décembre 2023)
- 2,4 % du PIB en 2023-2024
- 5,9 % de l'emploi rural et 2,2 % de l'emploi national (315 600 personnes 2024).
Environ 6 % des terres cultivées sont dédiées aux cultures végétales (soit 24 M d’hectares). Les industries végétales contribuent de manière significative à l'économie nationale. Par exemple, l'industrie des céréales et des oléagineux produit 35 à 45 millions de tonnes de céréales par an, pour une valeur d'environ 11 Mds d’EUR.
La culture de canne à sucre et de coton sont également des secteurs porteurs, avec des revenus respectifs de 1,2 Mds d’EUR et de 1,5 Mds d’EUR.
La culture du riz, d’arbres fruitiers ou encore de légumes (en serre et hors serre) existent aussi mais dans de plus petites proportions.
Pour ce qui est des solutions pour les cultures végétales, l’Australie a exporté, en 2024, 583 M d’EUR de marchandises, soit 10% de plus que l’année précédente, et a importé 6,4 Mds d’EUR dans ce même secteur. En termes d’importation, la France n’est que son 12ème fournisseur, mais pour une valeur totale d’exportation de 154 M d’EUR (soit 2,4% des parts de marché). Les deux leaders sur le marché sont la Chine et les Etats-Unis, avec des parts de marché respectives de 20 et 19 %. Cette place de leader repose en partie sur le prix plus bas et compétitif de leurs produits.
Pour les graines et solutions pour les semis, la France est mieux classée puisqu’elle est le 5ème fournisseur de l’Australie, mais pour une valeur d’exportation de 9 M d’EUR seulement en 2024 (mais une augmentation de 12% par rapport à 2023).
Opportunités pour l'offre française
Des opportunités existent car les conditions économiques difficiles en Australie (inflation et hausse des taux d’intérêt) ont conduit à un report de la demande vers les fabricants étrangers, qui eux bénéficient de conditions plus favorables, et surtout d’importantes économies d’échelles liées à leur taille. De manières plus générale, l’Australie est en recherche de productivité dans son secteur agricole, celle-ci ayant subi un ralentissement important ces dernières années.
Entre 6 et 7 millions de tonnes d’engrais sont vendues chaque année en Australie pour un CA total de près de 5,4 milliards d’euros. Une progression importante est attendue tout particulièrement sur le marché des engrais organiques, avec un taux de croissance annuel composé (TCAC) de 7,30 % sur la période 2024–2032.
Cette dynamique est due à l’essor de l’agriculture biologique en Australie, et constitue une opportunité pour les entreprises françaises ayant des solutions innovantes pour combler la perte de productivité liée à l’arrêt des pesticides (désherbage sur la base de l’AI, par drone…).
Source :
IBIS World - Department of Agriculture, Fishery and Forestry (20/07/2025)
Responsabilité sociétale
Innovation et expertise attendues
Parce qu’elle connaît un certain ralentissement dans l’augmentation de sa productivité, et parce que l’Australie s’engage sur un chemin de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre, les importations françaises d’équipements pour l’agriculture doivent donc répondre à ce besoin de durabilité et de sobriété. Cela peut passer par une plus grande efficacité dans l’utilisation des ressources (eau, intrants, pesticides, carburants…), mais également par une automatisation et le recours à l’intelligence artificielle. Il y a également une recherche d’automatisation afin de réduire le besoin de main d’œuvre.
Le gouvernement subventionne ces solutions au travers de plans comme le « On-Farm Connectivity ».
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
La participation à des salons professionnels est à envisager afin de se faire une première idée du marché et de la concurrence, identifier de potentiels partenaires-clients et/ou construire la notoriété de la marque (FutureAG, AgQuip…).
Ensuite la prise de contact avec de potentiels clients peut passer par des missions de prospection, afin de cibler les clients/utilisateurs qui pourraient être intéressés par les solutions proposées. La Team Export de Business France Australie propose ce genre de prospection individuelle.
Niveau de taxation
Pour ce qui est des pièces détachées (HS 8431), des machines de récolte et de battage (HS 8433), des pulvérisateurs (HS 8424) ou encore des intrants (HS 3808), le niveau de taxation appliqué à la douane est quasiment tout le temps de 5 %.
Cependant, les équipements pour le travail du sol (HS 8432) et les semences (HS 1209) sont exemptés de droits de douane.
Source :
Douanes Australiennes (20/07/2025)