Les fondamentaux
L’Angola, devenu le premier producteur africain de pétrole depuis juin 2022, est très dépendant du secteur pétrolier : 40% du PIB et 65% des revenus de l’état sont directement issus de la manne pétrolière. L’arrivée au pouvoir en 2017 du président Lourenço a eu pour effet une relance massive de l’exploration pour pallier la production déclinante de champs pétroliers matures. La baisse des cours du pétrole, suite à la crise économique liée au COVID-19, a cependant porté un coup d’arrêt à ces volontés d’expansion.
La plupart des puits et projets à l’étude se trouvent en offshore ultra-profond (plus de 95% de la production locale), ce qui induit haute technologie et technicité. Pour cette raison la plupart des infrastructures de production pétrolière en Angola sont des FPSO. Les opérateurs pétroliers principaux sont Total E&P Angola (555 000 B/J de production, deuxième filiale monde du groupe après les EAU), Azule energy (220 000 b/j, la nouvelle coentreprise indépendante 50/50 d’Eni et bp en Angola), Chevron (210 000 b/j, opérant sous le nom de CABGOC - Cabinda Oil Gulf Company), Exxon (129 000 b/j) et la société nationale Sonangol P&P (22 200 b/j).
CHIFFRES DU SECTEUR
Opportunités pour l'offre française
Voir le visuel ci-dessous.
Source :
Service économique, BF Angola , AIPEX, Petrol Angola (05/09/2022)
Responsabilité sociétale
Innovation et expertise attendues
SECTEURS PORTEURS
Tous les équipements et solutions permettant de réduire les coûts et optimiser la production ou les arrêts techniques de maintenance.
Raffinage : produits et services dans le cadre des futures construction de raffineries.
Distribution : mise en place d’un réseau de 50 stations-service Total, appelé à être encore densifié dans le futur.
Formation de techniciens angolais (tous corps de métiers) pour opérer sur les installations onshore et offshore, ainsi que des cadres intermédiaires au sein de Sonangol et chez les opérateurs.
Études et conseil : activités liées à la réforme du secteur et à la création de l’agence ANPG.
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Fourniture d’équipements ou de services ponctuels : en direct auprès des opérateurs ou de leurs prestataires de services installés en Angola. Il est impératif d’être référencé auprès des opérateurs (et parfois de leurs centrales d’achats à l’extérieur) pour participer aux appels d’offres ou être consulté en gré à gré.Il est également possible d’établir des partenariats de représentation avec des agents/distributeurs locaux, qui sont généralement enregistrés chez les opérateurs. On constate que les volumes d’achats les plus importants sont souvent gérés par les centrales d’achats des multinationales basées à l’étranger.
Prestations de services lourdes et dans la durée : nécessitent une implantation locale (filiale, succursale, joint-venture) régie par la loi sur les investissements étrangers de 2018
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
L'Angola a approuvé une nouvelle loi sur le contenu local du secteur pétrolier en 2020, encourageant fortement l’acquisition de biens et services nationaux.
En 2013, une politique de dédollarisation du secteur pétrolier (et de l’économie angolaise) est entrée en vigueur : les opérateurs ont l’obligation de payer (sauf exception) leurs fournisseurs étrangers et locaux en monnaie locale, le kwanza.
Assouplissement des procédures d’achats / appels d’offres (décret d’avril 2018) : pour les contrats jusqu’à 1 M USD (ou équivalent), l’opérateur peut négocier en gré à gré. Pour les contrats de 1 à 5 M USD, appel d’offres public obligatoire, mais l’accord du concessionnaire n’est plus obligatoire. Pour les contrats supérieurs à 5 M USD, le concessionnaire est impliqué dans le processus et donne son accord final.
Niveau de taxation
Les équipements pour le secteur pétrolier bénéficient d’un régime d’importation favorable.
Un nouveau régime fiscal, plus attractif, a été introduit dans le secteur des hydrocarbures début 2018 afin d’encourager les opérateurs à investir et rendre les développements commercialement rentables.
Le secteur pétrolier n’est pas soumis à la TVA.
Source :
BF Angola, Pauta aduaneira 2019, Service économique (05/09/2022)