Les fondamentaux
L’Arabie saoudite estime qu’un secteur manufacturier dynamique, durable et tourné vers l’exportation est essentiel à la réalisation de Vision 2030, s'agissant du principal moteur des exportations hors pétrole, d’attraction des investissements étrangers, d’innovation et de création d’emplois. Le NIDLP (Programme national de développement industriel et de logistique) et MODON (bras "armé" du NIDLP pour structurer les villes industrielles) sont les pierres angulaires de cette ambition.
En 2024, le PIB réel saoudien a augmenté de 1,3 % par rapport à 2023. Le secteur non pétrolier présentait 134 Mds USD de revenu et près de 83 Mds USD à l'export en 2024. Le PIF encourage l'intégration du secteur privé dans l'industrie via des programmes de formations et d'investissements (l'objectif est de faire passer la contribution du secteur privé au PIB de 40 à 65% d'ici 2030). Pour atteindre ces objectifs industriels, le Royaume se dote de politiques incitatives concernant les IDE et la création d'entreprises ; les IDE non pétrolier atteignaient 212 Mds USD en 2023 et l'enregistrement de nouvelles entreprises était de 416 000 en 2024.
De plus, le Royaume se dote d'acteurs comme la "cité industrielle" d'Oxagon à NEOM, des centres de recherche comme le KACST et le C4IR, qui favorise l'adoption des technologies de la quatrième révolution industrielle (IA, Quantique ...). Ou comme l'entreprise ALAT qui a pour but la transformation industrielle du pays en en faisant un centre mondial de fabrication de technologies axées sur les technologies de pointe. Sans oublier le SIDF qui finance l'expansion et la modernisation des projets industriels.
L'industrie manucturières en Arabie saoudite
12 000
en 2025
Nombre d'usines en Arabie saoudite
36 000
prévues
Nombre d'usines prévues en 2035
36
Nombre de cités industrielles
Opportunités pour l'offre française
Le nombre d'usines dans le Royaume est passé de 7 200 en 2016 à plus de 12 000 en 2024, l'objectif officiel reste d’atteindre 36 000 usines d'ici 2035. Depuis le lancement de VISION 2030, le nombre d'ouvertures annuelles d'usines se rapproche des 700 - 800. Des opportunités sont à saisir pour les entreprises de construction et d'ingénierie françaises pour la construction de ces usines aux nouvelles normes, standards et attentes du Royaume. De plus, les innovations technologiques françaises pourraient être très demandées, notamment si l'on se réfère au programme du gouvernement saoudien «Future Factories» qui cible la transformation de 4 000 usines vers des standards Industrie 4.0.
Source :
https://www.stats.gov.sa/en/home (31/12/2022)
Responsabilité sociétale
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Il est important de ne pas se concentrer sur les "grands noms" tels que Aramco, Neom, Diriyah, etc... pour nouer des partenariats et se développer en Arabie saoudite mais privilégier un rapprochement avec les intégrateurs de ces entreprises et projets.
Cela passe beaucoup par des processus d'enregistrement sur les listes de vendeurs de ces intégrateurs. Cependant, ces derniers sont très flexibles et recherchent des nouvelles technologies à intégrer à leurs projets ; ils n'hésitent pas à changer de fournisseurs en fonction des besoins, des contraintes budgétaires et des innovations proposées.
Pour créer une relation commerciale, il est nécessaire de nouer une relation de confiance et "personnelle" avec son partenaire en se déplacant en Arabie saoudite et en multipliant les échanges.
Niveau de taxation
La TVA est entrée en vigueur le 1er janvier 2018. Le taux applicable est de 15% depuis le 1er juillet 2020 pour toutes les entreprises saoudiennes réalisant un chiffre d’affaires annuel supérieur à 100 000 USD.
Les sociétés opérant en Arabie doivent payer une taxe de 213 USD / mois / employé étranger dans le cas où elles emploient plus de salariés étrangers que de Saoudiens, 187 USD / mois / employé étranger dans le cas contraire. Des taxes similaires sont aussi mises en place pour les familles des expatriés.
Les Saoudiens ou les parts sociales des Saoudiens doivent payer un impôt direct islamique (zakat) de 2,5 % sur les bénéfices et certains biens. Si les entreprises sont détenues à 100% par des étrangers, non ressortissants du CCG, elles sont soumises à l’impôt sur les sociétés (taux uniforme de 20% avec une retenue de 5% si les bénéfices sont transférés à l’étranger).