Les fondamentaux
La Thaïlande est une économie en pleine transformation. En 2016, le gouvernement a lancé un plan de développement économique sur 20 ans, nommé « Thailand 4.0 », afin que la Thaïlande accède au statut de pays développé d’ici 2036, avec une économie Thaïlandaise transformée durablement, basée sur une industrie de haute technologie et innovante pour créer des produits à forte valeur ajoutée.
En complément de ce plan, le gouvernement a mis en place en 2020 un plan d'économie bio-circulaire-verte « Bio-Circular-Green » ou BCG, sur 5 ans entre 2021 et 2026, dont l’objectif est de tirer parti des atouts du pays en termes de diversité biologique , de richesse culturelle et de capacité d’innovation. Ce plan BCG se concentre sur la promotion de quatre industries : l'agriculture et l'alimentation /la santé et le bien-être /la bioénergie, les biomatériaux et la biochimie /le tourisme.
Ce plan bénéficie d’un soutien large et diversifié de l’écosystème thaïlandais : politiques d’investissements et de privilèges, soutiens financiers dits “verts”, réformes des réglementations (crédit carbone pour les plantations forestières, Biodiversity Act) et promotions des marchés concernés (marchés publics, remboursement fiscal…)
Dans ce contexte, le chanvre, longtemps considéré comme une mauvaise herbe, a vu sa culture autorisée depuis le 29 janvier 2021 à des fins médicales, dans le textile, pour les produits pharmaceutiques et dans l’industries des cosmétiques.
Bio-Circular-Green

Opportunités pour l'offre française
Agriculture / Biomatériaux / Biochimie: Le gouvernement souhaite basculer son agriculture traditionnelle vers une agriculture à plus forte valeur ajoutée pour la production de bioplastiques, de bio fuels, des fibres et de produits pharmaceutiques.
Ressources énergétiques: la Thaïlande importe +60% de ses besoins énergétiques. Le gouvernement affiche un objectif de 51% d’ENR d’ici à 2037. Le pays est donc attentif aux solutions de production d’ENR et de stockage d’énergie.
EEC : Le gouvernement a approuvé un budget de 36,7 Mds EUR, 87,5% provenant du secteur privé, afin de finaliser l’EEC d’ici 2037. Les autorités souhaitent attirer des investissements étrangers dans les secteurs innovants de l’électronique, la robotique, l’automobile, des « smart infrastructures », et de la biotechnologie.
Smart factories: Les projets « d’usines intelligentes » se multiplient pour répondre aux besoins d’innovations de la Thaïlande. Les technologies avancées sont donc particulièrement convoitées (IoT, automatisation, intelligence artificielle, ...) pour rendre les industries de l’ingénierie et de la fabrication plus productives compétitives.
Source :
Bangkok Post, The Nation, Royal Thai Embassy, NSTDA (26/06/2024)
Responsabilité sociétale
Innovation et expertise attendues
Les logiciels intégrés pour les usines et les entreprises :
- Optimisation des process d’opération et de maintenance, de production, de planification ;
- Analyse de données plateforme d’IA ;
- Gestion protection des données.
Économie circulaire et développement durable :
- Technologies de réduction des gaz à effet de serre / décarbonation ;
- Gestion de l’eau, des déchets ;
- Stockage d’énergie ;
- Gestion des déchets plastiques ;
- Traitement de déchets : le gouvernement thaïlandais promeut la production de véhicules électriques et la production d’électricité via des sources renouvelables. Le pays devra donc bientôt faire face à des problématiques de traitement de déchets correspondants (panneaux solaires, les batteries, etc.).
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
La Loi sur la protection de l’environnement (Enhancement and conservation of national environmental quality act) : elle réglemente les activités industrielles et prévoit des sanctions en cas de non-respect des normes environnementales. Cette loi prévoit également les missions du National Environment Board, responsable de la formulation et de la mise en œuvre des politiques environnementales ;
La Loi sur les substances dangereuses (Hazardous Substances Act), qui régule la production, l’import, l’export, le stockage et l’élimination des substances dangereuses ;
L’Evaluation sur l’impact environnemental (Environmental impact assessment – EIA), que doivent effectuer les entreprises afin d’analyser le potentiel impact sur l’environnement de leurs projets industriels.
Labels et certifications
Le gouvernement thaïlandais affiche la volonté de voir l’intégralité des usines opérant en Thaïlande (plus de 70 000 usines) obtenir une certification «Green Industry» d’ici 2025. Cette certification s’appuie sur les standards développés par l’organisation du développement Industriel des Nations Unies. Ces standards ont été créés pour aider les pays en développement à adopter et atteindre un développement soutenable environnementalement.
Source :
liste établie par les sociétés de marketing Type 1 Lab Co et Marketbuzzz pour le journal Bangkok Post (29/06/2023)
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Les filiales de grands groupes français présents en Thaïlande peuvent être de bons relais locaux (Tractebel Bouygues Thai, Total, Airbus, Artelia, Archetype Schneider etc..).
Il est préférable de travailler avec au moins un partenaire local pour assurer votre développement commercial sur ce marché et pouvoir assurer un service après-vente. Accompagné de ce partenaire, vous pourrez alors rencontrer les interlocuteurs locaux adéquats :
• Publics: GISTDA, EGAT, Defence Technology Institute, Digital Economy Promotion Agency, etc.
• Privés: PTT Group, SCG Group, CP Group, AMATA Corporation, WHA Group, Mitr Phol Group, Thai Beverage Public Company Limited, etc.
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
Exonération à 0% d’impôt social entre 3 et 8 ans et 0% d’importation sur 1 an (peut être renouvelé chaque année) sur les matériaux importés pour les activités de recherche et développement dans les domaines de la biotechnologie, la nanotechnologie, la technologie digitale et la technologie avancée des matériaux par exemple les matériaux prototypes, les produits chimiques, les plantes ou les animaux, etc.
Pour favoriser le développement de l’EEC, le gouvernement propose également plusieurs incitations fiscales (par exemple, des exonérations de taxes, facilités administratives, etc.) aux entreprises afin d’attirer des investissements dans la zone.
Dans le cadre du plan BCG, le gouvernement a instauré différentes exemptions de taxes.
Niveau de taxation
Membre de l’OMC, de l’APEC et de l’ASEAN, la Thaïlande doit se conformer aux règles formulées par ces instances, principalement en matière de limitation de droits de douanes et de quotas. Depuis 2009, l’ASEAN s’est engagée vers la mise en place d’un marché unique sur son territoire et on constate une libéralisation progressive des échanges (biens, services, investissements et capitaux).
Mesures tarifaires pour l’importation des biens en Thaïlande :
- Droits de douane : ils s’appliquent uniquement à des catégories bien précises afin de protéger les producteurs locaux et la santé publique.
- TVA : le taux normal de TVA est de 10 %, actuellement abaissé à 7 % jusqu’au 30 septembre 2023 ;
- Droits d’accise : ils s’appliquent en plus de la TVA sur certains produits, notamment les produits pétroliers, et les automobiles.
Source :
Board of Investment of Thailand & Revenue Department (Thailand) (26/06/2024)