Les fondamentaux
La sécurité publique en Italie est principalement du ressort du ministère de l’Intérieur, qui coordonne les politiques de sécurité au niveau national et supervise les 6 forces de l’Ordre : police d’État, pompiers, garde des finances, police pénitentiaire, garde côtière et carabinieri. Le ministère de l’Intérieur coopère également avec le ministère de la Défense, pour assurer la sécurité du pays. En 2025, le budget global de la défense est de 32 Mds EUR, soit une croissance de 12,4 % par rapport à 2024. C’est un record historique, avec près de 13 Mds EUR dédiés aux systèmes d’armes (+ 77 % en 5 ans). L’Italie met l’accent sur des systèmes stratégiques (F 35, satellites, chars KF51, frégates, et hélicoptères), dans un contexte de pression européenne et otanienne pour renforcer sa défense. Le budget représente 1,58 % du PIB italien, tout en restant au-dessous des volumes demandés par l’OTAN.
À côté du secteur public, la sécurité privée est un domaine en pleine croissance, 4,3 Mds EUR de CA en 2024, une croissance de 20 % depuis 2019. L’Italie compte environ 1 500 entreprises actives dans ce domaine, employant plus de 100 000 personnes, dont environ 50 000 agents armés. Toutefois, environ 450 d’entre elles seulement sont officiellement certifiées par le ministère de l’Intérieur, ce qui reflète un écosystème encore fragmenté et inégalement structuré. Malgré cette diversité, le marché est fortement concentré : les dix plus grandes entreprises génèrent à elles seules près de la moitié du CA total, tandis que les plus petites sociétés (environ 40 % des structures) ne représentent que 6 à 7 % du marché.
Opportunités pour l'offre française
Le marché italien de la sécurité privée offre de réelles opportunités pour une entreprise française, notamment dans les segments à forte valeur ajoutée. En pleine modernisation, il évolue au-delà du gardiennage traditionnel vers des services intégrés mêlant surveillance physique et technologies avancées. La demande croît fortement pour des solutions telles que la vidéosurveillance intelligente, la cybersécurité, les centres de supervision (SOC) ou encore la sécurité urbaine connectée. Par ailleurs, l’Italie fait face à un manque de personnel qualifié, ce qui ouvre la voie à des offres de formation ou de sous-traitance spécialisée. Le contexte de gestion de crise (séismes, inondations) crée aussi un besoin croissant en expertise sécuritaire. Enfin, les collectivités locales et les projets financés par l’Union européenne offrent un cadre favorable aux partenariats public-privé. Une société française innovante et structurée a donc toute sa place sur ce marché en mutation.
Source :
https://www.confedersicurezza.it/ (29/06/2025)
Responsabilité sociétale
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Pour s’implanter sur le marché italien de la sécurité privée, une entreprise française doit privilégier une approche partenariale avec un acteur local déjà certifié, afin de contourner les contraintes réglementaires. Il est également stratégique de se positionner sur des services à forte valeur ajoutée (cybersécurité, vidéosurveillance intelligente) pour se différencier. La participation à des appels d’offres publics, notamment dans les smart cities ou la sécurité urbaine, offre des débouchés concrets. Enfin, une présence commerciale régionale et une communication ciblée via les salons professionnels renforcent la crédibilité et facilitent l’ancrage local.
Niveau de taxation
Les sociétés de capitaux sont assujetties à deux impôts différents : l’IRES (impôt sur le revenu des sociétés) et l’IRAP (impôt régional sur les activités productives). L’IRES est déduite à un taux de 24 % sur les bénéfices, tandis que l’IRAP varie régionalement, mais est généralement déduite à hauteur de 3 à 5 %.
Les entreprises individuelles sont assujetties à l’impôt sur le revenu des personnes physiques (IRPEF), déduite à un taux progressif variant de 23 % à 43 %.
La TVA est due sur tous les biens et services ; trois taux coexistent : le taux standard de 22 %, le taux de 5 % pour les produits alimentaires de première nécessité, le taux de 10 % pour la distribution d’électricité/gaz à usage domestique et pour les services reconnus d’utilité publique.
Source :
Agenzia delle Entrate, (01/01/1970)