Les fondamentaux
L’ensemble de la chaîne de valeur de l’industrie minière/métallurgique représente environ 4,7% du PIB mexicain, 2,77% pour la seule activité d'extraction, et 8,7% du PIB industriel (chiffres 2024). L’industrie minière constitue la 5e source de devises pour le pays. Les États de Sonora, Zacatecas, Coahuila et Chihuahua sont les principaux centres d'activité minière.
Le Mexique est classé parmi les 10 premiers producteurs mondiaux pour 16 minéraux, dont 1er mondial pour la production d’argent et 2e mondial pour la production de fluorite. Par ailleurs, la production d’argent a atteint un record historique de 6300 tonnes métriques en 2024, consolidant la position du Mexique.
L’année 2024 marque, pour le secteur minier mexicain, une récupération par rapport à 2023 : la production minero-métallurgique est en augmentation de +19,6% par rapport à 2023 et pour le seul secteur minier, la croissance est de +1,3% grâce à l‘augmentation des cours des métaux. La production d’or participe à 30% de ce résultat, celle de cuivre à 26,5% et celle d’argent à 21,8%. Et pour deux minéraux, la wollastonite et la fluorite, la production a atteint des niveaux records.
Les investissements miniers atteignent environ 5 Mds USD, en hausse de +2,1%. Toutefois, ils concernent avant tout des extensions d’opérations ou des dépenses de maintenance. L’investissement en exploration, en baisse depuis 6 ans enregistre une baisse de -11,5%. De ce fait, le flux d’investissement étranger est en forte baisse : -82,8%.
Indicateurs clés de l'industrie minière
16,7 Mds USD
Valeur de la production du secteur
574
Projets miniers en 2024
Opportunités pour l'offre française
Le secteur minier est en transition vers l’industrie 4.0 : ses besoins en technologies sont liés à l’objectif d’augmentation de la productivité : automatisation et digitalisation des process, et équipements qui permettent de réduire les coûts de production.
Le développement durable est aussi, de plus en plus, l’un des grands axes de développement du secteur minier mexicain dans une logique de réduction de la pollution : utilisation d’énergies propres, implantation de technologies d’efficacité énergétique, de gestion de l’eau, de réduction des émissions de CO2, de réduction de la pollution des terrains et autres ressources…
Parallèlement, les compagnies minières investissent aussi dans la sécurité des installations et du personnel ainsi que dans des projets sociétaux afin de pacifier leurs relations avec les communautés rurales avoisinant les sites miniers.
Enfin, les grands enjeux sont actuellement sur la production de minéraux « verts » (cobalt, cuivre, lithium, nickel) intervenant dans la fabrication de batteries et semi-conducteurs pour des applications d’électromobilité et les industries électrique et électronique.
Source :
Cámara Minera de México (CAMIMEX), presse mexicaine (28/07/2025)
Responsabilité sociétale
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
Les groupes industriels mexicains ont tous une politique qu’ils regroupent sous le concept de « Responsabilidad Social Empresarial» (RSE) qui définit leurs engagements en termes de responsabilité sociétale, et qu’ils mettent en œuvre par le biais de départements dédiés ou de fondations. C’est le cas notamment du secteur minier qui, parallèlement à ses activités « core business », mènent des projets sociétaux à l’attention des communautés rurales proches des sites miniers. Certains groupes ont des fondations qui mènent des programmes alimentaires ou éducatifs, programmes d’accès à l’eau ou à l’énergie, etc.
Le Ministère de l’Economie a intégré la norme NMX-SAST-26000-IMNC-2011/ISO 26000:2010 au système normatif mexicain et a publié un Guide de la RSE à l’attention des entreprises.
Le texte du Traité de Libre-Echange Mexique, Etats-Unis, Canada, entré en vigueur au 1er juillet 2020 contient également des aspects RSE.
Labels et certifications
Deux associations civiles, le Centro Mexicano para la Filantropía (Cemefi) et l’Alianza por la Responsabilidad Social Empresarial (AliaRSE), délivrent, chaque année, un certificat « Entreprise Socalement Responsable » (ESR) sous forme de concours. De nombreuses grandes entreprises mexicaines y participent. La liste des entreprises certifiées est publiée (https://www.cemefi.org/esr/).
Source :
Ministère mexicain de l'Économie, Centro Mexicano para la Filantropía (Cemefi) (28/07/2025)
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
De manière générale, en particulier concernant l’équipement industriel, un relais local (partenaire ou agent) permet d’être durablement présent sur le marché, de suivre les projets et d’assurer des prestations de maintenance et après-vente, voire de formation, indispensables dans ce secteur. L’espagnol est recommandé.
La réglementation spécifique
Les principales lois spécifiques au secteur minier :
• Loi sur les mines (Ley Minera) : régit l'exploitation, l'exploration et l'usage des ressources minières ; déclare l'activité minière d'utilité publique et accorde des concessions minières
• Loi générale de l'équilibre écologique et de la protection de l'environnement : nécessité d'une Etude d'Impact Environnemental pour tout projet minier, qui doit être approuvée par SEMARNAT, le ministère de l'Environnement
• Loi nationale sur l'eau : oblige les projets à obtenir des droits d'eau (utilisation et rejet)
L'investissement étranger est autorisé à 100% dans le secteur minier, sauf pour le lithium. Il est nécessaire de créer une entité locale (SA de CV ou SAPI de CV) pour pouvoir opérer.
Niveau de taxation
Le Mexique a signé 14 accords de libre-échange qui couvrent environ 50 pays dont le T-Mec (avec les États-Unis et le Canada), et l’accord avec l’Union européenne également dont la réactualisation de 2020 est en cours de validation. Ces accords de libre-échange font bénéficier d’une libération des droits de douane (dans certains cas, sous réserve d’une part de contenu local). L’accord Mexique – Etats-Unis – Canada doit faire l’objet d’une révision en 2026 ; celui avec l’Union Européenne vient d’être actualisé. La nouvelle administration nord-américaine bouscule ces conditions commerciales liées aux traités de libre-échanges dans certains domaines et entretient un climat d’incertitude.
La TVA est à un taux unique de 16% sur les produits fabriqués et/ou commercialisés au Mexique.
Source :
Ministère mexicain de l'Economie (28/07/2025)