Les fondamentaux
Lancée en 2016 par le prince héritier Mohamed Ben Salman (MBS), la Vision 2030 a pour objectif de moderniser en profondeur le royaume à travers une politique de méga-projets : Neom, Red Sea Global, AlUla, Qiddiya, DGDA.
Parmi les objectifs principaux de la Vision 2030, le Royaume entend devenir un hub touristique - 100 millions de touristes d’ici 2030 et ainsi devenir le hub logistique du Moyen-Orient. En 2023, le Royaume s'est engagé à investir 100 Mds USD dans le secteur de l'aviation d'ici 2030.
Afin d’atteindre ces objectifs le Royaume multiplie les initiatives :
Quatre compagnies aériennes nationales : Riyadh Air, Saudia Airlines, Flynas, Flyadeal
Projet de construction de 3 nouveaux aéroports : King Salman Airport, Neom International Airport, Red Sea International Airport
Projet de centre de maintenance MRO : MRO Village (Djeddah)
Les acteurs locaux de l’aviation commerciale sont principalement Saudia (142 avions), Flynas (61 avions) et Flyadeal (34 avions). Sur le marché domestique, et jusqu’au début de l’année 2022, Saudia représentait plus de 70 % de la capacité nationale avec sa nouvelle filiale Flyadeal. Flyadeal et Flynas sont les 2 compagnies low cost sur le marché saoudien.
Saudi Space Agency pilote secteur la stratégie du Royaume en développant satellites, technologies et talents. Elle collabore avec le PIF et le Neo Space Group pour stimuler l'écosystème spatial privé et public. Le pays prévoit de lancer 36 000 satellites d’ici six ans et investit dans la recherche, la sécurité spatiale et la surveillance environnementale.
Air Traffic Report
53 Mds USD
CA secteur aéronautique
~ 350 avions
Flotte nationale
Opportunités pour l'offre française
Les opportunités pour l'expertise et les entreprises françaises dans l'aéronautique et le spatial en Arabie saoudite sont importantes, notamment grâce au plan Vision 2030 qui stimule des investissements massifs. Dans l'aéronautique, des opportunités se trouvent dans la fourniture d’aéronefs (Airbus), la maintenance, la réparation et la révision (MRO) avec Safran, AFI KLM E&M et UUDS Aero, ainsi que dans l’ingénierie (Egis) et la construction d’infrastructures aéroportuaires (Bouygues).
Dans le spatial, la France collabore étroitement avec la Saudi Space Commission, notamment pour le transfert de technologies et le développement industriel.
Enfin, des opportunités existent aussi dans les matériaux critiques comme le titane pour l'aéronautique, et les alliances stratégiques comme celle entre Air France-KLM et Saudia renforcent encore la coopération franco-saoudienne. Ce contexte offre une porte d'entrée importante pour les entreprises françaises dans tous les segments de la chaîne de valeur aéronautique et spatiale.
Source :
Business France Arabie saoudite (18/10/2025)
Responsabilité sociétale
Innovation et expertise attendues
L'Arabie Saoudite, dans le cadre de sa Vision 2030, attend des avancées majeures en innovation et expertise dans les domaines de l'aéronautique et spatial. Elle vise à développer une industrie aéronautique de pointe avec des investissements massifs dans les infrastructures, la recherche, la formation, la maintenance (MRO) et la localisation industrielle. En spatial, le Royaume mise sur l'acquisition de savoir-faire étrangers, la formation d'astronautes, et le développement d’un secteur spatial commercial florissant. Les technologies clés incluent l’IA, l’automatisation, les drones avancés, et les systèmes intelligents pour moderniser les infrastructures et renforcer la sécurité et la durabilité. L’objectif est aussi de devenir un hub mondial de mobilité aérienne avancée et d’exploration spatiale.
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
La loi saoudienne permet aux sociétés étrangères de vendre en direct aux entreprises saoudiennes. La formule du distributeur ou agent est souvent la plus adaptée à la commercialisation en Arabie saoudite. La règle est de choisir de préférence le représentant d’une grande famille marchande travaillant avec des sociétés étrangères ayant déjà une implantation industrielle ou un réseau commercial dans le secteur considéré. Il n’est généralement pas nécessaire d’établir un contrat d’exclusivité avec un distributeur (du moins pas dans les premiers temps de la relation commerciale).
Avoir des références dans le Golfe, et si possible en Arabie saoudite.
Effectuer une veille sur le site de l’Autorité générale de l’aviation civile (GACA), où sont régulièrement publiés des appels d’offres.
La réglementation spécifique
Pour établir tout type de structure, les investisseurs étrangers doivent obtenir une licence d'investissement en vertu du Règlement sur l'investissement étranger délivrée par le Ministère de l’investissement saoudien - MISA
Les avions et hélicoptères ne subissent aucun droit de douane. Néanmoins, les composants, comme 80 % des produits importés sont soumis à un droit ad valorem de 5 % sur la valeur CAF (coût, assurance, fret).
Niveau de taxation
La TVA est entrée en vigueur le 1er janvier 2018. Le taux applicable est de 15 % depuis le 1er juillet 2020 pour toutes les entreprises saoudiennes réalisant un chiffre d’affaires annuel supérieur à 100 000 USD.
Les sociétés opérant en Arabie saoudite doivent payer une taxe de 213 USD / mois / employé étranger, dans le cas où elles emploient plus de salariés étrangers que de saoudiens, 187 USD / mois / employé étranger dans le cas contraire. Des taxes similaires sont aussi mises en place pour les familles des expatriés.
Les saoudiens ou les parts sociales des saoudiens doivent payer un impôt direct islamique (zakat) de 2,5 % sur les bénéfices et certains biens. Si les entreprises sont détenues à 100 % par des étrangers, non ressortissants du CCG, elles sont soumises à l’impôt sur les sociétés (taux uniforme de 20 % avec une retenue de 5 % si les bénéfices sont transférés à l’étranger).
Source :
Ministry of Investment (MISA), Business France Arabie saoudite, Argaam (02/01/2025)