Les fondamentaux
Le Mexique est l’un des grands producteurs automobiles mondiaux ; l’industrie automobile représente 4% du PIB et 20,5% du PIB manufacturier, plus que tout autre secteur. Le Mexique était en 2024 :
- 6e producteur mondial et 1er producteur en Amérique Latine, avec une production d’environ 4 M de véhicules légers, soit 5,6 % de plus qu’en 2023 ;
- 4e producteur mondial de pièces détachées ;
- 5e exportateur mondial de véhicules légers, avec 3,4 M d’unités exportées (soit +5,4%).
Aujourd’hui, la quasi-totalité des constructeurs automobiles (OEMs) mondiaux ont une présence au Mexique : une douzaine de producteurs de véhicules légers possèdent près de 40 sites de production dans le pays.
Le secteur a reçu 6,9 Mds USD d'investissements directs étrangers (IDE) en 2024, contre 5,1 Mds USD en 2023, marquant un record historique.
La production de pièces détachées a atteint 125,5 Mds USD en 2024 (+3,1% par rapport à 2023). 90% de ces pièces sont destinées à l’export : 88% aux États-Unis et les 12% restants se partagent entre le Canada, la Colombie, le Brésil, l’Argentine et l’Union européenne. En 2024, les exportations de pièces automobiles ont atteint 121,7 Mds USD (+1,2%). En 2025, l’Industrie Nationale des pièces Automobiles (INA), prévoit une production à 125 Mds USD, soit + 2,7% par rapport à 2024.
Les ventes sur le marché intérieur ont également progressé, atteignant 1,49 million de véhicules en 2024 (+9,1%).
De manière générale, les données de 2024 confirment que la forte reprise, enregistrée par le secteur automobile en 2023, a poursuivi sa lancée.
Opportunités pour l'offre française
Outre les besoins en technologies pour augmenter la productivité (systèmes de maîtrise de la consommation en eau et en énergie, automatisation, robotique et digitalisation des process), les écosystèmes des OEMs, comme BMW à San Luis Potosi ou GM au Coahuila, sont ouverts aux sous-traitants spécialisés dans : convertisseurs, moteurs, plasturgie technique, connectique, robotique d’assemblage et contrôle de qualité.
Par ailleurs, de plus en plus d'OEMs produisent des véhicules électriques ou hybrides au Mexique : 70 104 ventes de véhicules à batterie (VE) enregistrées en 2024, contre 44 000 en 2023,et une tendance à la hausse sur les 100% électriques grâce à une baisse des prix. Le gouvernement a, lui aussi, lancé le projet Olinia, une gamme de mini-véhicules de mobilité urbaine 100 % électriques, et un programme de développement de bornes de recharges (objectif de 5 000 bornes d’ici fin 2026, contre 2000 actuellement.
Ce segment offre ainsi des opportunités en systèmes de recharge intelligents, de stockage d’énergie, de gestion thermique et de composants électroniques embarqués.
Source :
Presse mexicaine, informations des clusters automobiles régionaux, Industria Nacional de Autopartes (INA), Asociación Mexicana de la Industria Automotriz (AMIA)
(22/07/2025)
Responsabilité sociétale
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
Les grands groupes industriels mexicains ont tous une politique qu’ils regroupent sous le concept de « Responsabilité Sociétale des Entreprises » (RSE) qui définit leurs engagements en termes de responsabilité sociétale, et qu’ils mettent en œuvre par le biais de départements dédiés ou de fondations avec divers types d’actions (programmes alimentaires ou éducatifs, programmes d’accès à l’eau ou à l’énergie, etc.). Dans ce domaine, leurs besoins sont donc très variés et constituent des opportunités de marché. En revanche, les critères sociétaux ne constituent pas encore véritablement une valeur ajoutée ou un argument commercial dans une offre pour vendre au Mexique.
Labels et certifications
Deux associations civiles, le Centro Mexicano para la Filantropía (Cemefi) et l’Alianza por la Responsabilidad Social Empresarial (AliaRSE), délivrent, chaque année, un certificat « Entreprise Socialement Responsable » sous forme d'un concours. La liste des entreprises certifiées est publiée. (https://www.cemefi.org).
Depuis 2024, le Centre Mexicain pour la Philanthropie (Cemefi) a introduit un modèle d’évaluation plus rigoureux pour le Distinctif ESR (Entreprise Socialement Responsable). Ce modèle intègre désormais des indicateurs de maturité dans la gestion de la RSE, en plus des critères traditionnels.
Source :
Cemefi (22/07/2025)
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Un relais local (partenaire ou agent) permet d’être durablement présent sur le marché, de suivre les projets et d’assurer des prestations de maintenance et après-vente, voire de formation, indispensables dans ce secteur.
À terme, il est recommandé de s’implanter localement, à proximité des OEMs et T1 : une implantation en «Greenfield» ou l’achat d’une société par croissance externe permet de répondre à la nécessité de localisation de la chaîne de valeur ainsi qu’aux exigences de contenu régional du traité de libre-échange nord-américain (T-Mec).
Les États fédérés offrent des appuis à l’implantation : régime fiscal privilégié, subventions, formation du personnel dédié, octroi de terrain, relation avec les douanes et support logistique.
La réglementation spécifique
Il existe des normes obligatoires mexicaines pour certains produits, notamment les produits électriques.
Niveau de taxation
Avec 14 accords de libre-échange incluant 50 pays (dont les États-Unis et le Canada, le Japon et l’Union européenne) et 30 accords de promotion et de protection réciproque des investissements, le Mexique est l’un des pays les plus ouverts au monde. Le 17 janvier 2025, l'Union européenne et le Mexique ont conclu les négociations d'un accord global modernisé, remplaçant celui de 2000. Ce nouvel accord vise à faciliter les échanges, notamment en réduisant les barrières pour les investissements européens au Mexique.
La TVA est à un taux unique de 16% sur les produits fabriqués et/ou commercialisés au Mexique.
Source :
Ministère mexicain de l'économie (22/07/2025)