Les fondamentaux
En 2023, la production de la filière mer chinoise s’est élevée à 1 265 Mds EUR, soit une hausse de 6% par rapport à 2022. Cette filière, telle que définie par l’Etat en 2003, contient plusieurs secteurs principaux, dont la construction navale, le transport maritime, la pétrole & le gaz.
Construction navale :
En 2023, sur les trois principaux indicateurs de la construction navale, la Chine s’est classée au 1er rang mondial et ce depuis 14 années consécutives :
- Capacité de construction navale achevées : 42,32 M tonnes de DWT (+11,8%)
- Volume de nouvelles commandes reçues : 71,2 M tonnes de DWT (+56,4%)
- Volume de commandes en cours : 129,39 M tonnes de DWT (+32%)
En 2023, 5 entreprises sont entrées dans les 10 premières entreprises mondiales de construction navale en termes de commandes en cours : CSSC (China State Shipbuilding Corporation Ltd.), Yangzijiang Shipbuilding Group Co., Ltd., COSCO Shipping Heavy Industry Co., Ltd., China Merchants Industry Holdings Co., Ltd., New Times Shipbuilding Co., Ltd.
Transport maritime :
Selon les statistiques du Ministère des Transports, en 2023, les ports de la Chine ont réalisé un débit de marchandises de près de 17 Mds tonnes, soit une augmentation de 8,2% par rapport à 2022. Les ports chinois ont réalisé un débit de conteneurs de 310 M EVP, soit une hausse de 4,9% par rapport à l’année précédente.
Le commerce extérieur a continué de croître, avec une augmentation annuelle de 0,2%. La valeur totale des exportations s’est élevée à 388 Mds EUR, soit une hausse de 0,6% ; tandis que celle des importations étaient de 293 Mds EUR, avec une baisse de 0,3%.
Evolution de la valeur de production de la filière mer chinoise (2019-2023)
.png)
Opportunités pour l'offre française
Malgré un marché très concurrentiel et relativement hermétique, les entreprises françaises peuvent encore approcher le marché chinois pour des retombées à moyen ou long terme. Cela est notamment dû au fait que l’industrie maritime française constitue un pôle technologique et industriel de 1er rang. Aussi, les échanges via l’European Network of Maritime Industry (ENMC) ou le Cluster Maritime Français (CMF) bénéficient aux entreprises françaises et leur permettent de capitaliser sur la mise en commun de leur expérience sur le marché chinois.
La voie maritime est un volet à part entière de l’initiative chinoise « One Belt One Road », via laquelle la Chine renforce sa présence sur les routes maritimes reliant la Chine à l’Europe (ports, chantiers navals, etc.).
Dès 2007, la Chine a commencé à développer son propre « réseau océan ». En 2012, le gouvernement chinois a présenté son « plan de construction d’infrastructures scientifiques et techniques à moyen et long terme (2012-2030) ». En mai 2017, la Chine a approuvé le projet de construction de son réseau d’infrastructures d’observation sous-marines, un investissement de plus de 262 M EUR sur 5 ans.
Source :
Ministry of Foreign Affairs (20/05/2024)
Responsabilité sociétale
Innovation et expertise attendues
Les marchés de niche, comme les équipements de navigation et de communication ou les technologies maritimes, restent dominés par les sociétés étrangères.
Innovations et expertises attendues :
- Construction de paquebots de croisière de luxe
- Construction d’infrastructures marines
- Développement de l’éolien offshore
- Développement des nouvelles ressources d’énergie marine (EMR)
- Observations scientifiques sous-marines
Les tendances de développement du transport maritime, qui recèlent des opportunités potentielles, résident dans les aspects suivants :
- Intelligence : avec solutions concernant Internet des objets, 5G, cloud computing, big data, etc.
- Ecologisation : investissements dans les énergies vertes pour les navires, la conception et la construction plus écologiques
- Sécurité : plus d’attention accordée à la construction de systèmes de sécurité des navires et de systèmes de gestion maritime
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
Créée en 1982 et rectifiée dernièrement en 2023, la « Loi sur la protection de l’environnement marin de la Chine » est la première loi complète de la Chine sur la protection l’environnement marin. Ce système de lois s’appuie sur des règlements administratifs visant à prévenir la pollution de l’environnement marin par les projets côtiers, l'exploration et l'exploitation pétrolières offshore, les rejets de polluants par les navires, les rejets de déchets en mer et les rejets de polluants d'origine terrestre, et complétés par des règlements ministériels et locaux.
La Loi maritime de la République populaire de Chine est entrée en vigueur depuis le 1er juillet 1993.
Source :
Maritime Safety Administration (20/05/2024)
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Établir une relation sur le long-terme avec des entreprises locales qui peuvent recommander vos produits aux clients finaux.
Développer une présentation en chinois du produit et de l’entreprise.
Engager du personnel dédié à la Chine pour promouvoir votre entreprise si vous êtes à la recherche d'une stratégie à long terme.
Participer à des salons internationaux spécifiques à l'industrie.
Mettre en place un soutien technique et un service de promotion pour les distributeurs et les clients.
Participer au programme V.I.E
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
Les chantiers navals sont sujets à des restrictions sur les investissements étrangers. La majorité du capital d’une entreprise active doit être détenue par un partenaire chinois.
En 1983, la « loi sur la sécurité du trafic maritime de la Chine » assure la sécurité des navires et des installations.
En 2003, la « loi sur les ports de Chine » met en place un système de gestion des ports chinois par les autorités locales en séparant leurs activités commerciales et administratives ainsi qu’un système de protection et de sécurité portuaire.
Fin 2020, plusieurs entités d’État ont créé une politique de "tarif zéro" du port de Hainan. Les entreprises, enregistrées auprès du port, important des véhicules de transport et de tourisme maritimes sont exonérées notamment des droits d'importation et de la TVA.
Niveau de taxation
Les tarifs douaniers ont été abaissés suite à l'entrée de la Chine dans l'OMC en 2001.
Les importations d'éléments essentiels pour les équipements technologiques importants bénéficient de politiques favorables. Avec les changements du paysage industriel, le gouvernement révise constamment ses politiques fiscales à l'égard des importations.
La plupart des droits de douane ordinaires sur les navires et structures flottantes sont de l'ordre de 14 %. À noter que les droits de douane sur les navires de loisir, par exemple, peuvent atteindre 30 %.
Lors des procédures de dédouanement, il convient également d'ajouter la TVA à l'importation. TVA pour les prestations de service : 9 % ; TVA pour la fabrication : 13 %
Source :
Customs Tariff ; Ministry of Industry and Information Technology (MIIT) (20/05/2024)