Le secteur maritime grec constitue l’un des deux piliers majeurs de l’économie du pays (près de 10 % du PIB grec). Il y a environ 600 armateurs, héritiers d’une tradition ancrée dans les grandes familles grecque tels que Navios, Dynacom, Star Bulk, Costamare, et surtout Angelicoussis. En 2023, cette flotte comptait près de 5 000 navires, lui permettant de contrôler environ 17,4 % du trafic maritime international en tonnage de port en lourd (tpl). Avec une capacité totale estimée à 393 millions de tpl, la Grèce détient ainsi la première place mondiale en termes de capacité de transport et revêt un caractère stratégique essentiel : il joue un rôle clé dans l’approvisionnement énergétique de l’Europe, et peut être mobilisé pour des opérations militaires ou civiles, et représente 60 % de la flotte communautaire européenne. En 2023, environ 96,4 % des marchandises transportées en Grèce ont été acheminées par voie maritime, faisant du fret maritime le mode dominant du pays (moyenne UE ~67 %). Les ports les plus actifs pour le fret en Grèce sont le Pirée, Thessalonique, Patras, Volos, Igoumenitsa, ainsi que Agioi Theodoroi et Heraklion. Le port du Pirée - qui opère comme porte d’entrée principale pour les conteneurs en provenance d’Asie, notamment via le canal de Suez, vers l'Europe centrale et orientale - a traité 4,23 millions de TEU en 2024 (baisse de 7,8 % par rapport à 2023). Le pays compte plusieurs chantiers navals : Elefsis, Skaramangas, Salamis et Syros (Neorion). Ils interviennent notamment sur des cargos, des pétroliers, des ferries, mais aussi des yachts et des navires de guerre.