Les fondamentaux
Bien que tardif, le secteur des ITS connaît une croissance rapide, stimulée par les politiques gouvernementales pour réduire pollution et congestion. Évalué à 33,2 Mds EUR, il bénéficie désormais d'une chaîne industrielle complète, des équipements aux infrastructures intelligentes.
Les investissements en actifs fixes dans le secteur des transports en Chine ont atteint 470 Mds EUR en 2023. Pour 2024, les estimations portent ce chiffre à environ 500 Mds EUR.
La Chine compte un total de 27 projets de transport urbain intelligent (hors stationnement), chacun d’une valeur supérieure à 100 M CNY (environ 12 M EUR).
D’ici avril 2024, le ministère des Transports a lancé deux séries de projets pilotes dans le domaine du transport intelligent, couvrant la conduite autonome et le transport maritime intelligent. 40 projets pilotes ont été annoncés, principalement répartis dans : les zones côtières de l’est, autour du Zhejiang et du Shandong ; les zones côtières du sud, autour du Guangdong ; les régions intérieures, autour du Hubei et de Chongqing.
Le 14e Plan quinquennal (2021-2025) confirme l’importance stratégique du secteur des transports. Le développement des ITS y est clairement identifié comme une priorité, avec un accent particulier sur : les systèmes coopératifs véhicule-infrastructure, la conduite autonome, la gestion routière intelligente, et l’aviation civile intelligente.
Opportunités pour l'offre française
Fin 2020, le Ministère chinois des Transports a publié une ligne directrice visant à accélérer le développement et l’application des technologies de conduite autonome. L’objectif est qu’à l’horizon 2025, un ensemble de normes nationales soit en vigueur, que des bases d’essais pour véhicules autonomes soient mises en place, et qu’une série de projets pilotes soit lancée à l’échelle nationale.
Dans le cadre du Plan de développement des véhicules intelligents, la Chine entend promouvoir activement la planification et la construction d’infrastructures ITS, telles que les routes intelligentes et la nouvelle génération de réseaux nationaux de contrôle du trafic, afin de répondre aux besoins spécifiques des véhicules autonomes. Parallèlement, le pays vise à renforcer ses capacités en matière de surveillance multidimensionnelle, ainsi que de gestion et de contrôle précis du trafic.
Source :
Business France ; Ministry of Transport (29/07/2025)
Responsabilité sociétale
Innovation et expertise attendues
Bien que la Chine ait réalisé des progrès technologiques significatifs ces dernières années, certains domaines clés restent encore relativement peu développés, laissant place à des opportunités pour l’expertise et l’innovation françaises, notamment dans les secteurs suivants :
- automatisation des véhicules : technologies de conduite autonome et d’assistance intelligente, etc ;
- ingénierie mécanique : notamment les capteurs de trafic routier, etc. ;
- technologies numériques : incluant l’intelligence artificielle (AI), Internet Industriel des objets (IIoT), 5G, big data, etc. ;
- mobilité du futur : développement de véhicules électriques, de véhicules à pile à combustible, ainsi que de véhicules connectés et autonomes.
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
Depuis ces dernières années, le gouvernement chinois a multiplié les politiques et réglementations visant à accélérer le développement des ITS.
Selon le Plan d'action pour la construction de nouvelles infrastructures dans le secteur des transports (2021-2025), publié par le ministère des Transports, la Chine prévoit d’ici 2025 la réalisation de projets d’infrastructures de transport majeurs, accompagnés d’une application renforcée de la gestion intelligente des transports.
L’un des objectifs clés des ITS est de fluidifier la circulation et d’optimiser les flux de transport, tout en contribuant à la réduction des émissions de CO₂ et à la limitation de l’impact environnemental, grâce à une gestion plus standardisée et efficace.
Source :
Business France (29/07/2025)
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
L’accès au marché peut s’effectuer par différents canaux :
- via un représentant ou agent local ;
- par l’intermédiaire d’un distributeur ;
- à travers une implantation locale (filiale, bureau de représentation) ;
- ou encore par le biais d’un partenariat avec une entreprise locale.
Par ailleurs, plusieurs solutions d’hébergement local sont disponibles pour les entreprises françaises, notamment le dispositif V.I.E (Volontariat International en Entreprise), qui facilite l’implantation de jeunes talents sur le marché chinois.
La réglementation spécifique
La Chine a amorcé un assouplissement des restrictions à l’investissement étranger. En avril 2018, la Commission nationale du développement et de la réforme a annoncé le début d’une transition : les limitations dans des secteurs clés (énergie, ressources, infrastructures, transport, commerce et logistique) seraient progressivement réduites voire supprimées.
Parallèlement, l’État chinois affirme sa volonté de protéger la propriété intellectuelle des entreprises étrangères, ainsi que leurs droits et intérêts légitimes.
Enfin, les sanctions en cas de violation de brevets ont été renforcées, traduisant une volonté de créer un environnement plus sécurisé et attractif pour les acteurs internationaux.
Niveau de taxation
La Chine applique les taux de droits de douane suivants :
- véhicules importés : 15 % ;
- Pièces détachées automobiles : 6 % ;
- Matériel roulant ferroviaire : entre 3 % et 5 % ;
- Pièces détachées ferroviaires : entre 3 % et 10 %.
Par ailleurs, le taux de TVA applicable aux secteurs industriels, incluant la construction de véhicules, de matériel roulant ainsi que la fabrication de pièces détachées automobiles et ferroviaires, a été abaissé à 13 %.
Source :
Ministry of Industry and Information Technology (MIIT) ; Ministry of Commerce (MOFCOM) (29/07/2025)