Les fondamentaux
L'Inde compte 12 ports majeurs et 205 ports non majeurs sur le long de son littoral grand de 7 500 km ; elle dispose aussi d'un vaste réseau de voies navigables de 5 000 km. Le transport maritime représente 95 % du volume des échanges internationaux de l'Inde et 70 % de la valeur totale des échanges dépendent des voies maritimes.
Le secteur maritime est essentiel pour le pays, car 80 % des besoins en pétrole et 50 % de ceux en gaz sont transportés par les routes maritimes depuis les autres pays producteurs.
Sur les 1520 navires immatriculés au 31 décembre 2022, 1034 navires (68 %) étaient engagés dans le cabotage et les 486 navires restants (32 %) étaient déployés pour le commerce extérieur. Ainsi, le tonnage déployé pour le commerce extérieur était de 88 % du GT indien contre 12 % du tonnage déployé pour le commerce côtier.
Le profil d'âge des navires marchands indiens indique qu'environ 44,2 % de la flotte avait plus de 20 ans.
Opportunités pour l'offre française
La marine indienne a une flotte vieillissante et aura besoin de moderniser et renforcer sa présence compte tenu de la situation géopolitique dans la région de l’océan Indien.
L’Inde met l’accent sur le « Make in India » qui augmentera encore les opportunités de marché pour le pays, en particulier dans l'industrie de la réparation navale. La politique de construction navale encouragera davantage les chantiers navals indiens à obtenir de commandes étrangères.
Concernant le développement portuaire, le programme Sagarmala, lancé en 2016, vise à réduire les coûts logistiques et le temps de préparation des cargaisons, et à augmenter les activités portuaires avec 802 projets d'une valeur de 82 Mds USD jusqu'en 2035. Les principaux axes du programme sont la modernisation et le développement du nouveau port, l’amélioration de la connectivité, l’industrialisation liée aux ports et le développement communautaire côtier.
Le gouvernement vise à rendre opérationnelle 23 voies navigables d'ici 2030, car les voies navigables sont une solution rentable et durable.
Source :
Ministry of Ports, Sagarmala, Economic Times (31/01/2022)
Résponsabilité sociétale
Innovation et expertise attendues
Technologies intelligentes pour les smart ports, digitalisation, IoT
Développement des terminaux de croisière
Modernisation de la flotte et des plateformes veillissantes
Expertise en dragage
Voies navigables
Sea planes
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Il est préconisé de travailler via des partenariats ou de monter des joint-ventures pour répondre aux besoins du marché indien, surtout dans le secteur naval de la défense où la priorité est donnée au « Make in India ».
Faire appel à un représentant ou un agent pour les appels d’offres publics est recommandé notamment pour l’enregistrement et la concertation auprès des acteurs publics locaux. Il faut noter que toutes les commandes publiques passent par des appels d’offres avec, souvent, des conditions et des formalités rigides. Les partenaires ou agents peuvent faciliter cette procédure et ainsi permettre aux entreprises françaises de se concentrer sur leur spécialité.
Il est aussi conseillé de se rapprocher des grands groupes étrangers implantés comme les chantiers, Naval Group, CMA CGM, Technip, L&T, Reliance.
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
L'Inde autorise jusqu'à 100 % d'investissements directs étrangers (IDE) dans le cadre de la voie automatique pour les projets liés à la construction et à l'entretien des ports et des havres.
Au cours des deux dernières décennies, les ports indiens ont attiré un IDE cumulé s'élevant à 1,64 Md USD.
Un congé fiscal de 10 ans sera accordée aux entreprises engagées dans le développement, l'entretien et l'exploitation de ports, de voies navigables intérieures et de ports intérieurs.
Source :
Business France, Business Standard (07/07/2022)