En 2024, la Turquie confirme sa position de puissance maritime émergente à la croisée des routes commerciales mondiales. Le secteur représente environ 2 % du PIB du pays avec près de 1M d’emplois directs et indirects. La flotte marchande turque est classée au 11ᵉ rang mondial en termes de tonnage avec une capacité de plus de 51,9M de tonnes de port en lourd et plus de 2 150 navires en activité. Le pays compte 85 chantiers navals et se place désormais au 5ᵉ rang mondial en termes de commandes de navires, témoignant d’un secteur en pleine croissance et résolument tourné vers l’innovation. La Turquie est devenue l'un des pays pionniers dans des projets tels que le premier navire énergétique flottant (powership), le premier navire télécommandé, le premier remorqueur autonome, le premier remorqueur électrique et le premier remorqueur propulsé au GNL, ainsi que des navires de passagers électriques-hybrides, des ferries électriques-hybrides. Aujourd’hui, la majorité de la production navale turque est constituée de “navires verts” dont environ 60 % sont exportés vers les pays européens, illustrant l’attractivité de l’offre turque sur les marchés internationaux. Le pays dispose d’un réseau portuaire dense, avec environ 180 ports maritimes, majoritairement exploités par des opérateurs privés. Selon les données du ministère des Transports et de l’Infrastructure, le volume total de marchandises manutentionnées dans les ports turcs en 2024 a atteint 531,74 M de tonnes, en hausse de 2 % par rapport à 2023 : les cargaisons à destination ou en provenance de l'étranger représentaient 400 M de tonnes, soit 75,1 % du total.