Les fondamentaux
Avec 9 M d’habitants dotés de l’un des pouvoirs d’achat les plus importants en Europe, l’Autriche est un marché intéressant pour les producteurs de fruits, légumes et pommes de terre.
La consommation de légumes y est de 120,7 kg par personne et par an, un chiffre en augmentation continue depuis 30 ans. Si la consommation de pommes de terre recule sensiblement (48,9 Kg / personne), celle de fruit croit légèrement (78,1 kg).
Quoique le patriotisme alimentaire soit développé et que des politiques ciblées visent à augmenter la production nationale, le pays reste dépendant des importations pour de nombreux produits végétaux. Son taux d’autosuffisance n’est que de 45 % pour les fruits et de 58 % pour les légumes, contre 86 % pour les pommes de terre. Du fait des conditions climatiques, le marché reste très dépendant des importations pour les légumes et fruits exotiques ou méditerranéens.
Le pays est aussi très touristique avec un réseau Horeca développé ainsi qu’une industrie agro-alimentaire transformatrice performante.
En 2023, l’Autriche a importé 1,05 M T de fruits, de légumes et de pommes de terre, pour une valeur de 1,85 Md EUR. Si ces importations sont plutôt stables en volume sur les 10 dernières années, elles ont largement augmenté en valeur (1,1 Md EUR en 2013).
Principaux fruits importés en volume sur un total de 795 000 T
Produits sur lesquels la France est un fournisseur important de l'Autriche
Principaux légumes importés en volume en autriche - 2023
Part de marché des principaux fournisseurs de fruits, légumes et pommes de terre - 2023
Opportunités pour l'offre française
Les produits français bénéficient d’une image de qualité, propice aux producteurs français. Face à la concurrence italienne, espagnole et allemande, ils convient de particulièrement souligner leur qualité et les producteurs doivent pouvoir rassurer leurs interlocuteurs sur les questions logistiques. La présentation (packaging, fraicheur) est aussi un aspect essentiel.
Ces produits de qualité peuvent être recherchés tant par la grande distribution que par la restauration.
Les exportateurs français peuvent aussi s’appuyer sur le rôle de la France comme fournisseur clé du pays sur un certain nombre de produits : 1er en artichauds, 2e en châtaignes, 2e en échalotes, 4e en noix en coque et pommes de terre. De plus, la France est aussi productrice d’abricots, fruits particulièrement prisés par les Autrichiens, mais dont la production est trop faible en Autriche.
Source :
Bureau Business France de Vienne, Données douanières GTA – S&P Global, 06/2024 (01/01/1970)
Responsabilité sociétale
Innovation et expertise attendues
Les producteurs français doivent se concentrer sur l'innovation pour se démarquer sur le marché autrichien. Cela inclut le développement de nouvelles variétés résistantes aux maladies, l'adoption de pratiques agricoles durables et l'amélioration de la traçabilité. L'expertise en agriculture biologique est particulièrement valorisée. De plus, les producteurs doivent être capables de communiquer sur leurs pratiques durables et sur la qualité supérieure de leurs produits.
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
L’Autriche fait partie du marché européen. En ce sens, c’est la règlementation européenne qui s’applique sur l’ensemble du marché agroalimentaire.
Labels et certifications
L’Autriche est championne du bio avec plus de 27 % de sa SAU cultivée en bio. Les consommateurs sont donc sensibles aux produits bio. Le label européen est à privilégier vis-à-vis du label AB. Pour les réseaux spécialisés, le label Demeter est également un plus.
Dans cette logique de durabilité, le fairtrade se développe et est important pour certains produits. Il représente par exemple 32 % des bananes vendues en Autriche. 95 % des consommateurs autrichiens le connaissent et 2/3 se disent prêts à payer plus pour.
La certification vegan gagne aussi en importance (par exemple pour les salades composées prêtes à consommer).
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Si certains acteurs (leaders de la GD / industriels) peuvent importer en direct, la distribution produits végétaux passent surtout par un réseau d’importateurs-grossistes spécifique parfois spécialisés en gamme, circuit de distribution (HoReCa/GD) ou produits (exotiques, biologiques, secs, champignons, etc).
La prise de contact directe est essentielle. Un seul contact suffit rarement à générer une commande. Il faut suivre de près la relation.
Flexibilité et réactivité sont attendues des exportateurs ainsi que des supports de communication détaillés et des réponses précises sur la logistique, production, prix, …
La maîtrise de l’anglais est indispensable et l’allemand un plus apprécié.
Niveau de taxation
10 % de TVA s’appliquent sur les fruits, légumes et pommes de terre.
Source :
Bureau Business France de Vienne, 06/2024 (19/06/2024)