Les fondamentaux
Le Brésil se positionne en 3e place mondiale pour la production de fruit, derrière la Chine et l’Inde avec une production stable de 45 M t par an. Les vergers couvrent près de 2,5 M h soit 0,3% du territoire national, principalement concentrés dans la région Sud-Est (près de 50%). Selon l'IBGE, les fruits les plus cultivés et les plus consommés par les Brésiliens sont les suivants : banane, pomme, orange, papaye, mangue, açaí, mandarine et raisin. En 2024, le pays a exporté 1,08 M t de fruits pour une valeur de 1,25 Mds EUR. La mangue domine les exportations avec 258 000 t envoyés à l’étranger : on parle d’une croissance de +12,1% par rapport à 2023. L’UE concentre près de 50% des exportations brésiliennes, devant les États-Unis. Au niveau de l’importation, le pays est importateur de certains fruits notamment hors saison ou non produits localement. Les principaux fruits importés par le Brésil sont les poires et les pommes, avec respectivement, 158 kt et 154 kt importées en 2023. En 2024, ce sont 169 200 t de poires d’Argentine (73,5%) et du Portugal (17,7%) importées. Concernant la production de légumes frais, le Brésil produit plusieurs millions de t par an, principalement répartie entre cultures telles que : pomme de terre, tomate, oignons, carotte et laitue. Cette production vise essentiellement à couvrir les besoins du marché domestique. Le pays est largement autosuffisant en matière de légumes frais, n’important que 261 k tonnes de légumes frais en 2023. Enfin, Il est important de noter que l’entrée sur le marché brésilien exige un respect de normes phytosanitaires rigoureuses et de standards de traçabilité et certification.
Importation de F&L en 2024 (EUR)
Opportunités pour l'offre française
Le marché présente des opportunités significatives en raison de la demande croissante pour des aliments frais, sains, innovants et de qualité : 46% des Brésiliens consomme des produits biologiques (hausse de 16 % entre 2021 et 2023), ce qui confirme une tendance claire à valoriser la qualité et l’origine des aliments. Dans ce contexte, la réputation de la France pour ses produits bio et premium représente un avantage concurrentiel important. Bien que les labels bio européens ne sont pas automatiquement reconnus au Brésil, la demande brésilienne pour des produits biologiques et durable est en pleine expansion. La France est reconnue internationalement pour ses standards élevés en matière de production bio. Par ailleurs, les périodes de contre-saison et les aléas climatiques permettent d’exporter des produits exclusifs (fruits rouges, pommes et poires). Enfin, le marché des légumes surgelés, en plein essor, valorise l’expertise française en transformation et conditionnement. Une belle opportunité pour les exportateurs français de répondre parfaitement aux attentes des consommateurs brésiliens.
Source :
Portal do agronégócio ; Food Connection ; (28/08/2025)
Responsabilité sociétale
Innovation et expertise attendues
Selon les données de la FAO/ONU, près de 1,3 Md t de produits alimentaires sont perdues ou gaspillées chaque année dans la chaîne alimentaire, cela comprend l’emballage inadéquat des produits, des problèmes liés au stockage ou à la réfrigération, on encore pendant la livraison/transport.
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
Les pratiques agricoles respectueuses de l'environnement sont encouragées. Les producteurs doivent souvent démontrer que leurs pratiques agricoles minimisent l'impact environnemental, par exemple en utilisant des techniques d'agriculture durable et en respectant des normes environnementales spécifiques. Des initiatives de durabilité, comme la certification Fair Trade ou d'autres certifications environnementales, peuvent être requises pour accéder à certains marchés.
Labels et certifications
Les labels bio français (AB) et européen (Eurofeuille) ne sont pas automatiquement valables au Brésil. Les produits bio certifiés en Europe peuvent être exportés, mais ils doivent se conformer aux normes locales brésiliennes, incluant une certification par un organisme agréé au Brésil. En effet, les produits vendus au Brésil doivent porter un label local indiquant leur conformité aux normes brésiliennes, l'étiquetage européen ou français seul n'étant pas suffisant. Le Brésil et l'UE n'ont pas de reconnaissance mutuelle des labels bio. Au Brésil, seul le label « Produto Organico Brasil » est reconnu.
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
De manière globale, pour pénétrer le marché brésilien en tant qu’entreprise étrangère, il est préférable de collaborer avec les distributeurs et opérateurs locaux ;
Assister aux salons et événements réunissant les opérateurs du secteur (ex : salon annuel Fruit Attraction São Paulo ou IFPA The Brazil Conference Expo) ;
Approcher les grossistes pouvant compléter leur offre avec des produits/gammes complémentaires n’étant pas produites sur place ;
Visiter les principaux marchés de gros brésiliens comme le CEAGESP (Companhia de Entrepostos e Armazéns Gerais de São Paulo).
La réglementation spécifique
Pour exporter des fruits et légumes, les producteurs et exportateurs de fruits et légumes doivent se conformer aux normes phytosanitaires internationales pour éviter l'introduction et la propagation de parasites et de maladies. Cela inclut l'obtention de certificats phytosanitaires qui attestent que les produits sont exempts de parasites et respectent les conditions sanitaires. Les fruits et légumes exportés doivent répondre à des normes strictes de qualité et de sécurité alimentaire. Ces normes incluent des contrôles sur la présence de pesticides, de contaminants microbiologiques, et de métaux lourds. Les certifications comme GLOBALG.A.P et d'autres normes de sécurité alimentaire sont souvent exigées par les importateurs et les grandes chaînes de distribution.
Niveau de taxation
Les taxes qui s’appliquent à la commercialisation de produits au Brésil sont variables et s’appliquent en cascade sur le prix CIF. Plusieurs exonérations existent pour les F&L (IPI, PIS, COFINS) : · II – Impôt à l'Importation (10 % pour les pommes et poires) ; · IPI – Impôt sur les Produits Industrialisés (équivalent TVA) ; · ICMS – Impôts sur la Circulation des Marchandises et Services (sorte de TVA de chaque État) ; · PIS/PASEP – Contribution au programme d’intégration sociale ; · COFINS – Contribution pour le financement de la sécurité sociale.