Les fondamentaux
Le Brésil, 3e producteur mondial de fruits, produit environ 45 M de tonnes par an. La majorité est consommée localement, avec seulement 2,5 % exportés. Les vergers couvrent 2,6 M d'hectares, soit 0,3 % du territoire, contre à 7,8 % pour les cultures. Le Sud-Est produit la moitié du volume fruitier national avec une grande variété de fruits, de plus le secteur emploie près de 193 900 travailleurs.
Les principales destinations des exportations de fruits sont : les Pays-Bas (41,3 %), suivies par le Royaume-Uni (16,5 %) et de l’Espagne (13 %).
Selon l'IBGE, les fruits les plus cultivés et les plus consommés par les Brésiliens sont les suivants : banane, pomme, orange, papaye, mangue, açaí, mandarine et raisin.
Les principaux fruits importés par le Brésil sont les poires et les pommes, avec respectivement, 158 k et 154 k tonnes importées en 2023. Le kiwi est également un fruit très consommé au Brésil, 32 k tonnes ont été importés en 2023.
Le marché brésilien des légumes se concentre sur six espèces : pommes de terre, tomates, pastèques, laitues, oignons et carottes. Le pays produit ses propres légumes pour sa consommation domestique, n’important que 261 k tonnes de légumes frais en 2023.
Il est important de noter que les fruits et légumes destinés à l'exportation vers le Brésil sont soumis à des règles phytosanitaires strictes. Les conditions d'importation doivent être examinées au cas par cas.
Importation de fruits au Brésil en tonnes, en 2023
Opportunités pour l'offre française
Le marché des fruits et légumes au Brésil présente des opportunités significatives en raison de la demande croissante pour des aliments frais et sains. De plus, la réduction des zones de production fruitière et légumière ou encore les problèmes de récoltes offrent un paysage fertile pour de plus grosses quantités d’export fruitier ou légumier, notamment de pommes, poires et kiwi.
Source :
GTA – S&P Global, Euromonitor (30/07/2024)
Responsabilité sociétale
Innovation et expertise attendues
Selon les données de la FAO/ONU, près de 1,3 Md de tonnes de produits alimentaires sont perdues ou gaspillées chaque année dans la chaîne alimentaire, cela comprend la présentation inadéquate des produits, des produits perdu ou oublié dans les stocks, un stockage ou une réfrigération inadéquate, des produits endommagés en stock ou dans le magasin et enfin la moitié des pertes sont liées à la péremption des produits.
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
Les pratiques agricoles respectueuses de l'environnement sont encouragées. Les producteurs doivent souvent démontrer que leurs pratiques agricoles minimisent l'impact environnemental, par exemple en utilisant des techniques d'agriculture durable et en respectant des normes environnementales spécifiques. Des initiatives de durabilité, comme la certification Fair Trade ou d'autres certifications environnementales, peuvent être requises pour accéder à certains marchés.
Labels et certifications
Les labels bio français (AB) et européen (Eurofeuille) ne sont pas automatiquement valables au Brésil. Les produits bio certifiés en Europe peuvent être exportés, mais ils doivent se conformer aux normes locales brésiliennes, incluant une certification par un organisme agréé au Brésil. En effet, les produits vendus au Brésil doivent porter un label local indiquant leur conformité aux normes brésiliennes, l'étiquetage européen ou français seul n'étant pas suffisant.
Le Brésil et l'UE n'ont pas de reconnaissance mutuelle des labels bio. Au Brésil, seul le label « Produto Organico Brasil » est reconnu.
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
- De manière globale, pour pénétrer le marché brésilien en tant qu’entreprise étrangère, il est préférable de collaborer avec les distributeurs et opérateurs locaux ;
- Assister aux salons et événements réunissant les opérateurs du secteur (ex : salon annuel Hortitec ou TechnoAgro) ;
- Approcher les grossistes pouvant compléter leur offre avec des produits/gammes complémentaires n’étant pas produites sur place ;
- Visiter les principaux marchés de gros brésiliens comme le CEAGESP (Companhia de Entrepostos e Armazéns Gerais de São Paulo).
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
Pour exporter des fruits et légumes, les producteurs et exportateurs de fruits et légumes doivent se conformer aux normes phytosanitaires internationales pour éviter l'introduction et la propagation de parasites et de maladies. Cela inclut l'obtention de certificats phytosanitaires qui attestent que les produits sont exempts de parasites et respectent les conditions sanitaires.
Les fruits et légumes exportés doivent répondre à des normes strictes de qualité et de sécurité alimentaire. Ces normes incluent des contrôles sur la présence de pesticides, de contaminants microbiologiques, et de métaux lourds. Les certifications comme GLOBALGAP et d'autres normes de sécurité alimentaire sont souvent exigées par les importateurs et les grandes chaînes de distribution.
Niveau de taxation
Les taxes qui s’appliquent à la commercialisation de produits au Brésil sont variables et s’appliquent en cascade sur le prix CIF. Plusieurs exonérations existent pour les F&L (IPI, PIS, COFINS) :
· II – Impôt à l'Importation (10 % pour les pommes et poires) ;
· IPI – Impôt sur les Produits Industrialisés (équivalent TVA) ;
· ICMS – Impôts sur la Circulation des Marchandises et Services (sorte de TVA de chaque État) ;
· PIS/PASEP – Contribution au programme d’intégration sociale ;
· COFINS – Contribution pour le financement de la sécurité sociale.
Source :
Receita Federal (30/07/2024)