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La fruiticulture brésilienne illustre parfaitement la richesse végétale et culturelle du pays tout en s'appuyant sur les trois piliers du développement durable : économique, social et environnemental. En préservant sa biodiversité, ce secteur génère des emplois, stimule le développement régional et alimente à la fois le marché national et international.
Diversité des fruits et richesse des régions
Grâce à ses conditions climatiques et pédologiques favorables, le Brésil offre une diversité exceptionnelle de fruits, des plus populaires (orange, banane, melon, mangue) aux fruits typiquement brésiliens (açaï, jabuticaba, graviola). Avec une production dépassant 41 M de tonnes annuelles sur seulement 0,3 % du territoire national, le pays met en valeur des pratiques agricoles majoritairement familiales, représentant 81 % des exploitations.
Certaines régions brillent particulièrement :
- Le Sud-Est, leader national avec 51 % de la production, combine des cultures de fruits tropicaux et tempérés. Des initiatives comme le projet Jaíba dans le Nord du Minas Gerais, spécialisé dans les fruits tropicaux irrigués, montrent comment la traçabilité et l’innovation renforcent la compétitivité des produits locaux sur les marchés internationaux.
- Le Nord-Est, qui produit 24 % des fruits du pays, a transformé des zones arides en pôles agricoles grâce à l'irrigation et à des techniques adaptées. Par exemple, le Vale do São Francisco (Bahia et Pernambuco) est aujourd'hui le principal producteur national de raisin et de mangue, combinant innovation et durabilité.
- Le Sud, région des climats tempérés, domine la production de fruits comme la pomme et le raisin pour des vins et jus, grâce à un modèle de coopératives agricoles très efficace.
- Le Nord et le Centre-Ouest, riches en biodiversité, se distinguent par des productions emblématiques comme l’açaï, le guarana et la noix du Brésil, souvent associées à des pratiques d’extraction durable, impliquant les communautés locales et indigènes.
Innovation et croissance internationale
Le Brésil explore de plus en plus le marché mondial, avec un record d'exportations atteignant 1,07 Md USD en 2021. Les principales destinations sont l'UE, le Royaume-Uni et les États-Unis. Cependant, seules sept variétés de fruits (mangue, melon, raisin, citron, pomme, pastèque et papaye) représentent 80 % des revenus, laissant un potentiel inexploité pour d'autres fruits tropicaux et typiquement brésiliens.
L’amélioration des techniques agricoles a permis d’augmenter considérablement la productivité tout en réduisant les surfaces cultivées, comme le montrent les exemples de la mangue (+40 % de productivité en dix ans) ou du citron (+17 %).
Soutien à une fruiticulture durable
Des institutions comme Embrapa et le système CNA/Senar jouent un rôle clé en fournissant des technologies innovantes, des formations professionnelles et des solutions durables. Le Centre d’Excellence en fruiticulture à Juazeiro (Bahia) forme chaque année des milliers de producteurs pour garantir l’efficacité et la compétitivité du secteur.
Un secteur en pleine évolution
La fruiticulture brésilienne reflète l’équilibre entre tradition et modernité. Bien que destinée majoritairement au marché local, elle gagne du terrain à l’international grâce à sa diversité, sa durabilité et sa qualité. En valorisant les ressources naturelles et en adoptant des pratiques respectueuses de l’environnement, elle contribue non seulement à nourrir les populations, mais aussi à promouvoir la richesse culturelle et écologique du Brésil.
Source : CNA - Bulletin AgriSustainability Matters - Ambassade du Brésil à Londres