Les fondamentaux
Le marché américain est très concurrentiel et se concentre autour de quelques acteurs principaux, notamment pour les accès mobiles : AT&T Inc. (46,9 %), Verizon (28,6 %), T-Mobile (23,5 %). Les autres acteurs ne sont présents que de manière locale.
Le trafic internet a plus que doublé depuis 2019, poussé notamment par l’explosion des services de streaming depuis la pandémie.
Sur les cinq prochaines années, les entreprises américaines de Télécom veulent pleinement distribuer le réseau 5G à travers le pays, permettant un accès internet mobile facilité dans l’ensemble du pays. Le marché des infrastructures 5G devrait ainsi croître de 20,2 % par an entre 2025 et 2030 aux États-Unis.
Le marché est aussi fortement poussé par la partie Enterprise Telecom, en hausse de 6,7 % par an, avec des besoins croissants de connectivité sur les secteurs B2B, dans un contexte de développement du cloud et des organisations décentralisées.
Joe Biden avait dévoilé un plan de plus de 42 Mds USD pour permettre à tous les foyers américains d'accéder à l'internet à haut débit d'ici 2030. Celui-ci a cependant été mis "on hold" par l'administration Trump en juin 2025.
Opportunités pour l'offre française
5G : Les industries sensibles ou zones situées en zones blanches (nombreuses aux USA) sont intéressées par le développement de réseaux 4G/5G privés.
IA : Il existe de nombreux cas pour optimiser et aider le secteur des telcos, et les investissements dans l'IA ne cessent de croître. Bots, maintenance prédictive, support client, sécurité informatique portent le secteur.
IoT & Big Data : L’augmentation du nombre d’objets connectés exige un réseau toujours plus rapide et stable pour permettre de supporter les volumes de données. L’IoT permet aux fournisseurs de service de recueillir des données plus précises et plus nombreuses qu’auparavant, permettant de mieux comprendre la distribution de la demande.
Cybersécurité : Les clients de ce secteur sont de plus en plus exigeants sur la gestion de la sécurité des données et des réseaux. La question de la sécurisation des réseaux de sites sensibles (industriels/militaires) est spécialement cruciale.
Smart Cities : De nombreuses villes ont l’IoT et la 5G au centre des projets de modernisations urbains. Au cœur de ces stratégies résident les réseaux de communication, ouvrant beaucoup d'opportunités.
Source :
https://www.fftelecoms.org/ (30/06/2025)
Responsabilité sociétale
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Un marché très consolidé, largement dominé par des acteurs conséquents bien établis. Mais une concurrence également très forte alimentée par un besoin toujours plus important en données et en contenus. Pour entrer sur le marché américain, privilégier les partenariats (commencer sur les télécoms par des opérateurs locaux) et les opérations de M&A notamment dans les media.
Si l’on cible les MNO, on peut facilement atteindre une grande part de marché étant donné la concentration des gros acteurs.
La réglementation spécifique
L'administration Trump estime que la 5G est un sujet de sécurité nationale et d'indépendance économique.
La régulation américaine est pensée pour encourager les entreprises à de lourds investissements en vue de plus de rentabilité dans le but d’avoir un réseau de meilleure qualité. La FCC a annoncé des enchères pour les nouveaux réseaux et a promis un fonds de 20,4 Mds USD pour équiper, dans la décennie, en réseaux ultra-rapides les zones rurales.
En 2022, la FCC a décrété des mesures restrictives pour assurer que la chaîne de production des réseaux télécoms n’est pas mise en danger par des acteurs étrangers. Cela a entériné l’interdiction de Huawei, ZTE et une demi-douzaine d’entreprises chinoises. Dans ce contexte, une attitude forte face aux acteurs chinois peut être un préalable à une entrée sur le marché américain.
Niveau de taxation
Se référer à l’autorité de régulation, la FCC (http://www.fcc.gov/). Attention, la politique de l’administration Trump est changeante au sujet des taxations douanières, notamment pour les produits finis et matières premières importés de l’UE.
Source :
Deloitte
Les Echos
(30/06/2025)