Le Cameroun possède le 3e plus important potentiel hydroélectrique en Afrique (après la République Démocratique et l’Ethiopie) avec une capacité d’équipement de près de 12 000 MW. Avec une capacité installée passée en 2025 à près de 2000 MW grâce à la mise en service du projet hydroélectrique de Nachtigal (420 MW), le Cameroun travaille à accroître sa capacité de production et obtenir une meilleure distribution auprès des ménages et des industries. Le pays poursuit de nombreux projets énergétiques structurants, soutenu par les principaux bailleurs de fonds (AFD, Banque Mondiale, Proparco, BAD, etc.). La loi-cadre de l’électricité de 2011 a permis de segmenter le secteur et de favoriser l’arrivée de producteurs indépendants dont Globeleq (en charge des centrales électriques de Dibamba et de Kribi) et EDF (pour le projet Nachtigal achevé et le nouveau projet en phase de démarrage à Kikot). Afin d’atteindre l’objectif de 5 000 MW de capacité installée en 2025, et d’améliorer le taux d’accès à l’électricité notamment en zone rurale, où plus de 30 % de la population reste non desservie, des projets et opportunités sont en développement aussi bien dans la production d’énergie (hydroélectricité, solaire, biomasse) que dans le transport, les équipements et les services. Le gouvernement a lancé plusieurs projets d’électrification décentralisée, dont un programme de 150 M USD soutenu par la Banque mondiale. Le pays explore les solutions de réseaux intelligents pour optimiser la distribution et réduire les pertes techniques, estimées à plus de 30 %, avec un accent sur les compteurs intelligents et la gestion digitalisée.