Les fondamentaux
L’Arabie saoudite est, historiquement, l’un des plus gros consommateurs d’électricité au monde par habitant, avec une consommation annuelle moyenne de l’ordre de 9 200 kWh en 2022. Les besoins ont augmenté de près de de près de 8% à 10% par an ces dernières années . Face à la demande énergétique croissante, l’Arabie saoudite se tourne vers le nucléaire pour diversifier son mix de production d’électricité et réduire ainsi sa dépendance aux combustibles fossiles.
L'objectif principal du programme nucléaire saoudien est d'introduire l'énergie atomique à des fins pacifiques dans le mix énergétique national, contribuant ainsi à une production durable d'électricité et de l'eau dessalée. Ce programme vise également à :
- Réduire la consommation de combustibles fossiles : Réduire la demande intérieure de pétrole pour libérer des volumes pour l'exportation.
- Diversifier les sources d'énergie : Réduire la dépendance à une seule source d'énergie et assurer une production continue d'électricité et d'eau dessalée.
- Promouvoir le développement économique : Créer des emplois, augmenter les salaires moyens et développer le capital humain saoudien.
- Respecter les engagements internationaux : Se conformer aux traités et conventions internationaux en matière de sécurité nucléaire et de non-prolifération.
Chiffres clés du secteur

Opportunités pour l'offre française
- Dans le cadre de son programme nucléaire, le Royaume envisage de construire dans un premier temps 2 réacteurs de puissance. C’est l’objet de l’appel d’offres à venir.
- La phase 1, d’information, a abouti à la sélection de 5 offres finalistes : la France, les États-Unis, la Russie, la Chine et la Corée du sud.
- La phase 2 devait initialement aboutir à la sélection de 2/3 fournisseurs. Il semblerait que ce mode de sélection soit revu et que les 5 constructeurs soient amenés à poursuivre la procédure avant désignation du lauréat, probablement fin 2024.
Le lauréat sera en partie sélectionné sur des critères de localisation. Cela offre de belles opportunités pour les entreprises françaises dans des domaines variés, sous réserve de s’associer avec un partenaire local.
Source :
KACARE, Saudi Nuclear Holding Company (19/06/2024)
Responsabilité sociétale
Clés d'accès
Le profil des partenaires / approche commerciale à privilégier
Il est possible de traiter en direct avec donneurs d'ordres saoudiens. L'approche à privilégier est d'être identifié auprès de ces donneurs d'ordres comme potentiel partenaire et de traiter en direct avec eux. Dans le cas où ce n'est pas possible, il est complètement envisageable de monter un consortium ou de trouver un partenaire qu'il soit saoudien ou non pour proposer une offre complète.
Il est important de noter que les saoudiens sont courtisés par les entreprises du monde entier et qu'ils sont à la recherche de partenaires sur le long-terme. Il faut venir dans une optique de partenariat et de co-construction du projet, et non avec une logique acheteur/vendeur.
La réglementation spécifique liée aux enjeux environnementaux
Pour établir tout type de structure, les investisseurs étrangers doivent obtenir une licence d'investissement en vertu du règlement sur l'investissement étranger délivrée par le Ministère de l’investissement Saoudien - MISA.
Niveau de taxation
La TVA est entrée en vigueur le 1er janvier 2018. Le taux applicable est de 15% depuis le 1er juillet 2020 pour toutes les entreprises saoudiennes réalisant un chiffre d’affaires annuel supérieur à 100 000 USD.
Les sociétés opérant en Arabie doivent payer une taxe de 213 USD / mois / employé étranger dans le cas où elles emploient plus de salariés étrangers que de saoudiens, 187 USD / mois / employé étranger dans le cas contraire. Des taxes similaires sont aussi mises en place pour les familles des expatriés.
Les saoudiens ou les parts sociales des saoudiens doivent payer un impôt direct islamique (zakat) de 2,5 % sur les bénéfices et certains biens. Si les entreprises sont détenues à 100% par des étrangers, non ressortissants du CCG, elles sont soumises à l’impôt sur les sociétés (taux uniforme de 20% avec une retenue de 5% si les bénéfices sont transférés à l’étranger).
Source :
Ministry of Investment (19/06/2024)